Publié le 20.06.2022 à 18h10 par Arnaud Nicolas Mawel
Le ministre de l’Eau et de l’énergie donne des raisons pour lesquelles la couleur de l’eau coulante fait peur aux Camerounais. Les habitants des villes du Cameroun attendent des solutions aux problèmes à l’eau potable. Leurs plaintes et dénonciations sont à tout moment relayées par les médias sous des tons variés. « L’eau c’est la mort », titrait il y a quelque temps un quotidien camerounais. Ce vendredi 17 juin 2022, ces préoccupations résonnent à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les députés dans leur rôle de représentation du peuple, ont porté la voix des consommateurs. A la manœuvre la députée Angèle Toukam Sandio Tela.
Face au ministre de l’eau et de l’énergie (Minee), le député de la nation a remué le couteau dans la plaie. Prenant pour prétexte la résurgence des cas de choléra dans les régions du Littoral, du Nord, de l’Extrême-Nord et bien d’autres, la députée de la Mifi a orienté sa question orale sur la quantité et la qualité de l’eau servie aux Camerounais. « L’eau qui coule de nos robinets est loin d’être potable et par conséquent ne peut être consommée sans danger », a-t-elle signalé.
En réponse à cette interrogation, le ministre Gaston Eloundou Essomba reconnait que l’eau distribuée a parfois colorée. Cette couleur peut s’expliquer d’abord par des canalisations en acier qui émettent des détritus en cas de coupure. Ensuite, le Minee ajoute que cette situation découle parfois des infiltrations issues des travaux de génie civil sur le réseau de distribution. Face à cette couleur gênante, le ministre conseille de laisser couler l’eau colorée, puis viendra l’eau claire. Dans le cas contraire, s’approcher des services compétents.
Bien avant d’arriver à cette conclusion, le Minee a rassuré que « l’eau qui est servie par Camwater contient une teneur suffisante en chlore, capable d’assurer sa potabilisation (…) des mécanismes de contrôle existent aussi bien au niveau de cette société que du gouvernement», a déclaré le ministre non sans préciser que les mécanismes de contrôle ont été mis en place pour veiller au grain.