Publié le 10.10.2022 à 09h08 par Arnaud Nicolas Mawel
Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a annoncé samedi 8 octobre à Nkongsamba la fin du boycott des élections. Le MRC affute ses armes pour la bataille électorale de 2025. A l’approche de la prochaine élection présidentielle au Cameroun, le parti annonce la suspension du mot d’ordre de boycott des élections en vigueur depuis 2020. Le président national de ce la formation politique connue pour sa force de revendication en vue du changement, vient d’afficher son ambition à ce sujet. Présidant la cérémonie d’installation des nouveaux responsables de la fédération MRC du Littoral 2, le tireur de penalty en 2018 a dévoilé ses intentions pour 2025.
« Tout parti politique adapte sa tactique en fonction du terrain. Nous allons aux élections en 2025 pour les gagner parce que chaque épreuve que nous avons subie nous a fortifiés et nous avons tiré des leçons », a déclaré Maurice Kamto lors du meeting à Nkongsamba. Au cours de son propos, l’homme politique a présenté le résultat du boycott des urnes comme satisfaisant.
Selon lui, ce boycott a constitué un sacrifice pour le parti. Ce que le peuple a apprécié, dit-il, au regard de l’adhésion des citoyens au parti. « Le nombre de Camerounais qui adhèrent à notre parti a cru de manière extraordinaire depuis 2020. Si nous étions donc dans l’erreur totale, pourquoi est-ce qu’ils adhèrent à un petit parti qui n’existe nulle part ? » Se demande le candidat sorti deuxième à la présidentielle de 2018.
Cette déclaration du retour du MRC aux urnes suscite plusieurs réactions. Certains Camerounais pensent que Maurice Kamto affiche une contradiction politique. Il dit une chose (le boycott) et son contraire (le retour aux élections).
A cette critique, le secrétaire à la communication du MRC réagit. Selon lui, « la participation à toutes les élections pour un parti politique est la règle et le boycott l’exception. Le MRC par cet acte (le boycott Ndlr) a démontré que le Cameroun et le peuple camerounais étaient au-dessus de quelques ambitions personnelles », explique Joseph Emmanuel Ateba.