Publié le 23.09.2022 à 09h23 par Paul Reinhard Wandji
En match amical en Corée du Sud ce 23 septembre, l’équipe menée par Rigobert Song jouant avec une formation test n’a jamais pu imposer son jeu… Rigobert Song a dit en conférence de presse que le Cameroun est dans une situation d’urgence. Or, cela ne l’a pas empêché de tenter une nouvelle formation; un 3-4-3 expérimental pour l’équipe du Cameroun. Une formation qui se veut offensive. Mais avec le Cameroun, le contraire s’est produit tant les poulains de Rigobert Song n’ont jamais pu développer leur jeu et sortir les balles. Véritable paradoxe où l’équipe a brillé plus par son repli défensif que par un déploiement vers l’avant.
Une défense prise de revers par des Ouzbeks qui jouaient à une touche de balle vers l’avant avec une bonne coordination. Le système expérimental de Song avec trois défenseurs a toujours été devancé par les assauts de l’adversaire de jour. Même l’expérience de Nicolas Nkoulou pronée par Rigobert Song n’a été d’aucune aide car elle était simplement absente. Et côté relance, la défense est passée à côté de son match; ce qui a par ailleurs facilité le deuxième but de l’Ouzbékistan. Nul n’était les sorties d’André Onana, le score aurait été plus large.
Une situation pas très étonnante lorsqu’on sait que le 3-4-3 implique d’avoir des génies au milieu de terrain pour casser les lignes et procéder à des transitions. Les relances qui devaient s’appuyer sur Georges Constant Mandjeck ne sont restées qu’un rêve; le milieu de terrain camerounais n’est pas compétitif en club, et a peu de rythme en jambe.
Dans un système de jeu où on doit jouer sur le côté, les Lions ont plutôt décidé de centrer le jeu vers le milieu. A dire que l’encradrement technique semble ne pas maîtriser cette formation. Pas très étonnant, le 3-4-3 est un système qui s’appuie sur des couloirs vifs avec un fort potentiel technique et offensif.
La composition des Lions
Le milieu de terrain du Cameroun tout au long de la rencontre qui a constamment été en manque de solution sans véritable créateur dans l’entrejeu avec des passes approximatives. Incapable de libérer le jeu, les milieux de terrains en voulant trop temporiser le jeu ont plutôt donner plus d’opportunité à leurs adversaires, étant incapable de conserver le ballon.
Et les attaquants notamment Aboubakar Vincent ou encore Moumi Ngamaleu n’offraient peu de solution à leur coéquipier et n’ont jamais su créer d’espace dans la surface adverse. Aboubaker Vincent a brillé par son manque d’anticipation avec un souci de timing dans ses projections et ses anticipations. Le capitaine des Lions qui a vraisemblablement pensé que son rôle se limitait à marquer uniquement face au goal ne jouait que solo cherchant à faire trembler les filets.
Or, comme le disait Karim Benzema, meilleur joueur européen de la saison dernière, « un attaquant qui ne pense qu’au but n’a rien compris au football. » Même s’ il sort d’un match où il a été transparent, on garde en mémoire ses propos pour garantir une participation réussie des Lions au mondial, « on a rien à envier au Brésil. Le Brésil ne nous fait pas peur. » dixit Aboubakar Vincent.
Moumi Ngamaleu dont on connait le potentiel en termes de vitesse a voulu miser sur le physique. Sauf que ses duels ne sont jamais allés aussi loin tant son jeu était prévisible par les défenseurs Ouzbeks.
Seul Bryan Mbeumo s’est montré plus volontaire et engagé. Il a su réunir technique et vitesse sur le flanc droit et gauche pour menacer la défense adverse. Ses percussions à l’intérieure donnait plus d’opportunité à ses coéquipiers qui malheureusement ne suivaient son jeu.
Le ton donné par Mbeumo en première mi-temps a été suivi par les entrants comme Kunde Malong, Jean Pierre Nsame et George Nkoudou. Ils ont apporté plus d’envie et de jus dans le jeu offensif du Cameroun nonobstant quelques déchets techniques
Au finish, 90 minutes où les Lions n’ont pas pu sortir leurs griffes avec un jeu approximatif et tant d’erreurs individuelles.