Roland Désiré Aba’a Minko sort de prison lundi 27 juin prochain

Incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis juin 2017 suite à un appel à une révolution pour renverser le président Ali Bongo Ondimba, mal élu, selon lui, sera libéré ce lundi 27 juin, a-t-il personnellement annoncé à la rédaction de Gabonactu.com lors d’un entretien téléphonique à partir du téléphone du service social de la prison centrale de Libreville.

Au terme de son procès, la justice gabonaise l’avait condamné à 10 ans de prison dont 5 avec sursis. Le prisonnier a affirmé que sa peine de 5 ans de prison ferme prend fin ce 27 juin. Il est libérable de suite.

« Je ne connais pas l’heure mais on m’a rassuré que je serai libéré », a-t-il insisté.

Roland Désiré Aba’a Minko est un ancien candidat à l’élection présidentielle du 27 août 2016 qui s’était finalement retiré pour soutenir Jean Ping. Il avait été arrêté le vendredi 16 juin à Libreville alors qu’il avait tenté de se cacher au siège de la Délégation de l’Union européenne où il s’était introduit avec une bombe présumée. Il s’y est rendu pour demander un asile, porteur d’une bombe factrice qu’il menaçait d’exploser si sa demande était rejetée, selon une source policière.

Appel à une révolution

Avant de sa tentative de fuite, l’opposant avait commis un commando qui a attaqué de manière simultanée ce jour-là trois médias gabonais (TV+, Africa N°1 et Kanal 7) pour imposer la diffusion sur leurs antennes d’un message vidéo intitulé « la révolution du peuple ».

Dans ce message diffusé partiellement par la télévision privée TV+ où le personnel avait été pris en otage sous la pression des armes factices également, Roland Désiré Aba’a Minko déclarait « qu’accompagné d’autres compatriotes déterminés à animer une révolution pour la libération du peuple, ils ont planifié des actions de déstabilisation de l’autorité de l’Etat ».

L’opposant avait annoncé avoir posé « des explosifs dans les édifices publics avec mise à feu télécommandée et la prise en otage des occupants, la neutralisation des sites militaires stratégiques identifiés par satellite ».

Dans le message, Roland Désiré Aba’a Minko avait appelé à une paralysie de l’économie nationale en demandant à tous les opérateurs économiques de cesser toute activité.

Roland Désiré Aba’a Minko avait notamment demandé au chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba de « quitter ses fonctions dans un délai de 72 heures ». Dépassé ce délai, l’opposant avait prédit qu’il fera du Gabon « un point noir » en faisant sauter un à un les édifices publics déjà piégés.

Pendant que le commando opérait, Roland Désiré Aba’a Minko s’est rendu à l’ambassade de France pour remettre un mémorandum à la France lui demandant de dégager Ali Bongo Ondimba du pouvoir. Une autre version affirme que l’opposant avait sollicité la protection de la France qui le lui aurait refusé.

La coalition qui soutient Jean Ping avait précipitamment publié un communiqué pour se désolidariser de cette opération.

J’organiserai une action politique dès ma libération, a annoncé Roland Désiré Aba’a Minko dont le projet de société en 2016 se résumait sur la révision des accords passés avec le Gabon au lendemain de l’indépendance du pays le 17 août 1960.

Carl Nsitou

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