S’il ne l’a pas clairement annoncé, le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) pourrait accepter de se confronter à nouveau à Ali Bongo lors de la prochaine présidentielle… si sa candidature à cette élection est l’une des «voies proposées par le peuple gabonais» auxquelles il envisage de se soumettre pour espérer parvenir à l’alternance en 2023.
Jean Ping, le 16 août 2022. © D.R.
Jean Ping se prépare-t-il à un nouveau face à face avec son adversaire de 2016 qu’il accuse de lui avoir prétendument volé la victoire six ans plus tôt ? À 12 mois de la prochaine présidentielle, la question se pose au sein de l’opposition dite radicale, et ce mardi 16 août, dans son discours prononcé en prélude à la célébration mercredi de la fête de l’Indépendance du Gabon, le chef de file de la CNR ne s’est pas montré très explicite sur le sujet. Il a néanmoins laissé entendre qu’il était paré à toutes les éventualités pour répondre aux attentes légitimes du peuple gabonais.
«Le moment approche où je m’ouvrirai à toutes les voies proposées par le peuple gabonais. Le moment approche des arbitrages ultimes que le peuple souverain me réclame. Contrairement à ce que pensent certains, ce ne sera pas pour courber l’échine ou renoncer. Je conduirai en temps opportun ces consultations, quoiqu’il puisse m’en coûter, pour me tenir aux côtés des Gabonais, quoiqu’ils décident pour l’avenir immédiat du Gabon», a-t-il déclaré.
Six ans après sa défaite à la dernière présidentielle, l’opposant farouche à Ali Bongo se considère pourtant encore comme l’homme providentiel, «la seule option» censée épargner le Gabon d’une guerre civile. «Dans ce combat que nous avons coutume d’appeler vérité des urnes, je n’ai pas dit le dernier mot aussi longtemps que je peux compter sur vous et sur tous nos alliés traditionnels», a-t-il adressé à ses militants.
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