Soutien de Jean Ping lors de la présidentielle de 2016, Bertrand Zibi Abeghe a été libéré le 13 septembre après 6 ans de prison à Libreville. Tout en se réjouissant de cette libération, l’Union nationale (UN) a dit espérer que cette libération fasse réfléchir les Gabonais quant aux ravages de la politisation de la justice et de la négation du verdict des urnes.
À travers un communiqué de sa présidente le 13 septembre, le parti Union nationale (UN) s’est réjoui que Bertrand Zibi Abeghe ait retrouvé «la liberté dont il n’aurait jamais dû être privé». Soutien de Jean Ping, lors de la présidentielle de 2016, cet ancien député de Bolossoville (Minvoul) dont la démission du Parti démocratique gabonais (PDG) avait été perçue par certains observateurs comme un affront au président Ali Bongo, avait été arrêté au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin. Inculpé pour des faits de violences et voies de faits et de détention illégale d’arme à feu, il avait été condamné à 6 ans d’emprisonnement ferme qu’il a d’ailleurs épuisé. D’où sa sortie le 13 septembre.
Alors qu’il n’a pas arrêté de clamer son innocence estimant être victime d’un acharnement du pouvoir après sa démission du PDG et son entrée dans l’opposition, il a été perçu par plus d’un, comme un «prisonnier politique». L’UN a dit rendre hommage «à la force et au courage extraordinaires» dont cet ancien député a fait montre. «Il fut arrêté durant l’assaut contre le quartier général de Jean Ping, au moment même où le peuple gabonais se tenait debout pour défendre son vote», rappelle ce parti de l’opposition qui espère que «cette libération sera l’occasion pour nos compatriotes de réfléchir aux ravages de la politisation de la justice et de la négation du verdict des urnes».
À un an de la présidentielle, ce parti milite pour la crédibilité du scrutin et alors que d’aucuns se demandent ce que fera Zibi après sa sortie de prison surtout au regard de sa conversion au christianisme, «l’Union nationale assure Bertrand Zibi Abeghe de sa totale solidarité pour l’avenir et appelle les démocrates de tout bord à se mobiliser pour le combat pour une justice indépendante, des élections transparentes et une alternance apaisée». Qu’à cela ne tienne, après sa sortie de prison, l’homme s’est rendu au siège de Brainforest et du Copil Citoyen pour des entretiens avec les acteurs de la société civile.
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