L’un des porte-paroles d’Ali Bongo lors de la dernière présidentielle et conseiller municipal de la commune de Libreville pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG), Dioumy Moubassango a claqué la porte du parti au pouvoir. Datée du 8 août, la lettre de démission a été reçue par le parti le lendemain. A un an de la présidentielle cette démission pourrait ne pas être un épiphénomène. Le concerné devrait très prochainement s’exprimer à ce propos.
À un an de la prochaine présidentielle, la démission de Dioumy Moubassango du parti au pouvoir est-elle un épiphénomène ? © Gabonreview
Dans une lettre de démission, consultée par GabonReview et adressée à Steeve Nzegho Diecko, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Dioumy Moubassango, plus connu sous le pseudonyme radiophonique de Jo Da Crazy Boy, annonce sa démission du parti au pouvoir. Si cette lettre est datée du 8 août, des proches du concerné indiquent que celui-ci n’a pas voulu l’ébruiter pour ne pas gêner le discours du chef de l’État à la nation, le 17 août dernier.
L’ancien Conseiller porte-parole du PDG assure se retirer «pour convenance personnelle». N’ayant pas rendu sa décision publique, il a certainement été surpris par la diffusion, sur certains réseaux sociaux, d’une note WhatsApp postée par le Secrétaire communal de Libreville indiquant son retrait d’un forum du parti et invitant les administrateurs des autres fora du PDG à lui emboiter le pas. Jean-Jacques Kangué annonce dans la même note que «la procédure en vue de son remplacement dans la liste des conseillers municipaux du 1er arrondissement, par le suivant immédiat de la liste (le n°17) est en cours.»
Figurant parmi les porte-paroles d’Ali Bongo lors de la dernière présidentielle, Dioumy Moubassango remercie, dans sa lettre de démission, celui-ci pour la confiance placée en lui en l’élevant à d’importantes responsabilités au sein du PDG. «Pendant deux ans, J’ai rempli ma tâche avec dévouement, sincérité et esprit de responsabilité», a-t-il écrit. L’ex-PDGiste assure par ailleurs, au secrétaire général du PDG, son attachement aux valeurs de la République, sa disponibilité à œuvrer modestement au développement du Gabon et au bien-être de ses compatriotes.
Il faut dire que ces derniers temps, sur la toile, le démissionnaire a publié des posts souvent mal perçus par les adeptes du pouvoir en place. Son post, notamment, sur la pertinence de l’agenda du passage au tribunal des proches de Brice Laccruche et sur les conséquences de ces procès à un an de la prochaine présidentielle, a singulièrement été mal interprété par bien de membres du PDG. L’homme n’en a pas moins continué à rédiger des posts sur les valeurs républicaines et morales. Si certains décelaient déjà un mal être chez cet aficionados d’Ali Bongo, l’opinion espère qu’il va très vite s’exprimer pour clarifier sa démarche. Histoire de lever tout équivoque à un an de la présidentielle.
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