Le tout puissant Henri Claude Oyima, président de la Fédération des entreprises gabonaises (FEG) ex- Confédération patronale gabonaise (CPG) a fortement suggéré lundi que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) soit dorénavant dirigée par le secteur privé comme prévu par les textes de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale (CIPRES).
« C’est nous qui payons. Nous pensons que nous devons diriger cette institution et l’Etat doit jouer son rôle de contrôleur de l’action », a expliqué le magnat de l’économie gabonaise.
Au Gabon, la CNSS gère le portefeuille des salariés du secteur privé. Les Fonctionnaires dépendent de la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF).
Les revenus gérés par la CNSS proviennent exclusivement des cotisations patronales et de la part des salariés du secteur privé.
Prospère pendant plusieurs années, la CNSS a amorcé une phase pénible depuis la crise des matières premières de 2014. Les nouveaux retraités attendent 4, 5 ou 6 ans sans percevoir leur premier mois de pension. Beaucoup meurt sans avoir rien perçu.
Le 7 février 2022, lassé par les récriminations et surtout l’incapacité de la caisse à honorer ses engagements, le gouvernement réuni en conseil des ministres avait décidé de limoger toute la direction de l’entreprise y compris le conseil d’administration. A la place, une administration provisoire a été nommée pour gérer la caisse durant 12 mois.
La décision est jugée inefficace par les associations des retraités qui reniflent une nouvelle entourloupe pour vider le peu d’argent qui reste pour faire tourner la boite.
Selon l’Association nationale des retraités du Gabon (ANAREG), ces 13 dernières années, l’Etat a nommé 10 directeurs généraux à la tête de la CNSS. Tous ont lamentablement échoué, selon Maturin Menge Bibang, conseiller en communication de l’ANAREG.
Carl Nsitou