Organisation des élections : «Gabon d’abord» veut le renouvellement immédiat du bureau du CGE

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Au Gabon, le mandat du bureau de la structure chargée d’organiser les élections est largement dépassé. Alors que le 1er septembre dernier le Conseil des ministres a adopté la proposition de chronogramme présentée par ledit bureau pour les législatives partielles prévues en octobre prochain, la plateforme «Gabon d’abord» a jugé le 19 septembre illégales et illégitimes toutes les décisions prises et tous les actes posés par ce bureau. Aussi, invite-t-elle le gouvernement à renouveler dans l’immédiat le bureau du Centre gabonais des élections (CGE).

Jacques Adiahenot s’exprimant, le 19 septembre 2022, à Libreville. © D.R.

 

L’actuel bureau du Centre gabonais des élections (CGE) est caduc. Selon la plateforme «Gabon d’abord» qui l’affirme, son mandat a été prorogé deux fois en violation de la loi. Une première fois plus de 2 mois après expiration du délai légal. «Gabon d’abord» qui note que la Cour constitutionnelle l’a fait observer dans la décision n°0025/CC du 15 juin 2020, fait remarquer que dans sa décision, la Cour indiquait que la crise sanitaire, liée à la pandémie de Covid-19, constituait un cas de force majeur autorisant le report du déclenchement du processus de renouvellement du bureau du CGE à une date qui devait être fixée après la levée des mesures de restriction. 

Mais ces mesures de restriction, rappelle «Gabon d’abord», ont été initiées le 2 juillet 2020 par décret n°00219/PR instituant le confinement partiel du Grand Libreville. Soit 3 mois après expiration du délai légal pour le renouvellement du bureau du CGE. «Ceci remet foncièrement en cause la raison invoquée par la Cour constitutionnelle pour proroger le mandat du bureau du CGE», a affirmé le président de «Gabon d’abord». Selon Jacques Adiahenot l’entrée en vigueur des décrets pris le 11 mars 2022 par le gouvernement pour lever définitivement toutes les restrictions aurait dû conduire le même gouvernement à prendre aussitôt toutes les dispositions pour le renouvellement du bureau du CGE.

Un bureau caduc

«5 mois après le terme légal de son deuxième mandat implicite, le bureau caduc du CGE demeure en place», regrette Jacques Adiahenot. S’il dénonce «un cas de double violation grave des textes légaux», sa plateforme qui se dit citoyenne et patriotique considère illégales et illégitimes toutes les décisions prises et tous les actes posés par l’actuel bureau du CGE, caduc depuis le 2 mai 2022, date de la fin de son deuxième et dernier mandat «implicite». Alors que le 1er septembre dernier le Conseil des ministres a adopté la proposition de chronogramme présentée par ledit bureau pour les législatives partielles prévues en octobre prochain, «Gabon d’abord» estime que l’actuel CGE ne devrait pas organiser lesdites élections.

«Le bureau caduc du CGE ne devrait pas organiser le 19 octobre prochain, en marge de toute légalité et légitimité, les élections législatives partielles du 1er siège du département de l’Ogoulou, du 2e siège de la Zadié et du 1er arrondissement de la commune de Tchibanga», a déclaré Jacques Adiahenot. Militant pour des périodes pré et postélectorales apaisées, la plateforme «s’oppose à ce que le gouvernement et la Cour constitutionnelle créent un cas de jurisprudence préjudiciable à la démocratie et à la paix sociale». Elle invite le «gouvernement au renouvellement immédiat du bureau du CGE».

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