Intensifier les échanges commerciaux et les investissements au sein de l’espace francophones, tel est le but visé par la Mission économique et commerciale de la Francophonie, inscrite dans sa deuxième édition, qui s’est ouverte ce 7 juillet à Libreville. L’événement a été rehaussé par les présences de l’Administrateur de l’OIF, Geoffroi Monpetit et du ministre gabonais du Commerce, Yves Fernand Manfoumbi.
Après les rencontres de prise de contact informelle, la veille, la partie officielle de la Mission économique et commerciale de la Francophonie s’est ouverte, ce 7 juillet, à Libreville. Pour cette séance inaugurale, le ministre gabonais du Commerce, Yves Fernand Manfoumbi, a indiqué que «cet évènement est un marqueur important dans le déroulement des activités statutaires de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)».
Durant trois jours, du 6 au 8 juillet, cet événement réunissant environ 250 entreprises locales, plus de 110 entreprises et acteurs économiques provenant d’au moins 30 pays, donne l’opportunité aux participants de nouer des partenariats et d’explorer de nouvelles destinations et opportunités.
A l’ouverture de cette session en attendant celle de Kigali, au Rwanda, du 11 au 13 juillet 2022, l’Administrateur de l’OIF, Geoffroi Monpetit, a fait savoir que «l’OIF a pris un tournant marquant ces dernières années autour de la diplomatie et de la coopération économiques : du renforcement des affaires entre les régions et les pays de l’espace francophone, de la mise en connexion entre toutes les parties prenantes, depuis les acteurs étatiques jusqu’au organisations d’intégration régionale en passant bien sûr par les organisations patronales, les chambres d’industries et de commerce, les entrepreneurs».
Ainsi, l’OIF a adopté, a-t-il dit, une nouvelle stratégie économique pour la Francophonie, pour la période 2020-2025, visant l’intensification des échanges commerciaux et des investissements dans cet espace. Dès lors, «ces missions économiques et commerciales s’inscrivent dans la dynamique de transformation de l’OIF engagée par la Secrétaire générale dès son entrée en fonction». Geoffroi Monpetit ajoute que cette transformation vise à rendre l’action de l’OIF plus efficace, plus utile pour répondre aux besoins des populations, et en phase avec les défis contemporains…
Selon Yves Fernand Manfoumbi, «ce format se voulant innovant, dynamique et structurant, permet à l’OIF de susciter une émulation dans une perspective de compétitivité chez les acteurs économiques». Pour lui, «il vise à accompagner de manière concrète les entreprises francophones dans leur expansion au niveau international».
Atteindre une croissance de 2,8% en 2022
Le ministre gabonais du Commerce fait également savoir que «dans un contexte de sortie progressive de la crise sanitaire due à la pandémie de covid-19, qui a entrainé de graves conséquences socio-économiques partout dans le monde, le Gabon entrevoit les actuelles assises comme une perspective positive de réamorçage global et de captation des opportunités présentées par l’Espace francophone».
Ces opportunités, pour un pays ou pour toute économie qui se remet progressivement de la récession de 2020, grâce aux efforts entrepris pour limiter l’impact de la pandémie et la hausse des prix du pétrole, devraient permettre une accélération de la croissance économique en 2022 pour atteindre 2,8% contre 1,5% en 2021 et -1,9% en 2020.
Le chef de département du Commerce précise que le Gabon offre aux entreprises francophones à la recherche des portes d’entrée, une grande palette d’opportunités d’affaires et d’investissements dans plusieurs filières à fort potentiel de création de richesses, de valeur ajoutée et d’employabilité pour les jeunes et les femmes. Il estime qu’«au vu des enjeux économiques, sociaux et sanitaires, les acteurs de l’Espace francophone ont tout à gagner dans une coopération transparente et constructive conduisant à la réalisation d’infrastructures de dernière génération, et à l’échange de co-investissement renforçant le développement de l’intérêt qui nous est commun à tous».
Cette Mission économique donne aux participants l’occasion de prospecter des marchés, de discuter d’affaires et de réseauter avec plus de 150 opérateurs économiques gabonais dans les trois secteurs d’activités que sont l’agro-industrie, les énergies renouvelables, les biens et services numériques. Sans nul doute, note M. Manfoumbi. Pour plusieurs acteurs économiques de l’espace francophone, après Hanoï et Phnom Penh, Libreville constitue une plateforme exceptionnelle de prise de contact, d’échanges d’expériences et de lancement éventuel vers de nouvelles perspectives économiques. «Ceci, au travers des paraphes de partenariats économiques à fort caractère commercial, de rencontres B to B avec des grands groupes et des PME locales, un forum de haut niveau avec les autorités politiques et économiques locales et des visites d’entreprises œuvrant activement et résolument à l’éclosion du «Made in Gabon»».
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