En dépit des instructions du cabinet du ministre d’État et du Secrétariat général de ce département ministériel, la directrice générale «bloque» les primes d’astreinte destinées aux agents. Très vorace et très peu partageuse…
Depuis plusieurs années, la Directrice générale s’est plu à «bloquer», à son profit, les enveloppes destinées aux agents. Seules ses deux assistantes sont régulièrement «rémunérées», le reste des personnels affectés dans cette direction générale du ministère des Relations avec les Institutions non parlementaires ne recevant jamais leurs primes trimestrielles.
A ce propos, confie un proche du Secrétaire général du ministère, «il a toujours été demandé aux deux directeurs généraux du ministère de partager les enveloppes à tous leurs collaborateurs, et non à un petit groupe, le SG a toujours donné cette instruction, le cabinet du ministre aussi, mais si un directeur général suit à la lettre cette directive, l’autre n’en fait qu’à sa tête.»
Grincement de dents
Face à cette situation, parmi les agents de la direction générale concernée, «certains laissés-pour-compte», remplis de rage et de détermination, sont montés sur leurs grands chevaux. Dans une sorte de surgissement de l’inattendu, ils ont demandé, réclamé et exigé que leurs primes leur soient cette fois payées. Ils ont même menacé de former un comité devant aller rendre compte au ministre d’État Denise Mekam’ne de ‘l’injustice’ dont ils sont l’objet depuis plus de deux années». Selon des sources proches de l’assistant du SG, «ils ont dû tirer les oreilles et tordre le bras de leur cheffe pour que celle-ci finisse par lâcher prise et cracher l’argent‘… au figuré, bien sûr.
Mais l’actualité n’incite pas à l’euphorie, parce que si elle a payé ce trimestre sous la contrainte de ses collaborateurs, la directrice générale «outragée» va-t-elle payer les prochains trimestres ?
Adepte de la soustraction des fonds
La directrice générale, très vorace semble-t-il, saura-t-elle éviter que des menaces de mouvement d’humeur se reproduisent à la fin des prochains trimestres, comme cela a été le cas fin-juin ? «Probabilité voisine de zéro», estime un agent du ministère. Car «démoraliser, frustrer, ostraciser certains collaborateurs semble être le crédo de Madame la Directrice Générale qui ne travaille qu’avec un groupe très restreint. Ce qui, dans le cas de ce service, amène de nombreux agents à rester chez eux et à ne plus vouloir travailler avec elle», parce que, explique l’un d’eux, «nous ne sommes pas venus accompagner les autres et les voir se nourrir sur nos droits et sur notre dos».
»Moralité : il n’est jamais bon d’être vorace, d’être budgétivore. Malgré les multiples rappels à l’ordre du ministre d’État, rien n’y fait. A un moment donné, les collaborateurs se soulèvent ; c’est ce à quoi on assiste aujourd’hui à la direction générale des Relations avec les institutions non parlementaires», commente un agent du cabinet du ministre d’État.
En tout cas, après leur avoir accordé quelques queues de cerise cette fois, va-t-elle leur rembourser tous ces trimestres perdus ? That’s the question.
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