Établie à Manchester en Angleterre, Florika Cinthya, une Gabonaise mariée à un Britannique et mère d’un enfant d’une précédente relation vit un drame. Séparée de son fils de huit ans victime d’attouchement de la part de son époux et ignorée des services consulaires gabonais, elle est désemparée.
Partie du Gabon en 2020 avec son fils âgé de six ans pour l’Angleterre, où elle allait rejoindre son époux britannique pour faire les bagages et retourner s’installer à Libreville où le couple a construit, Florika Cinthya vit désormais un calvaire indescriptible à Manchester où elle est basée. Elle est coupée de son enfant confié aux services sociaux depuis déjà 16 mois, pour cas supposé de pédophilie, dont le beau-père serait l’auteur. Une affaire au fait des autorités consulaires gabonaises qui semblent afficher une allègre indifférence.
« Je suis en Angleterre depuis le 16 décembre 2020, c’est mon époux citoyen britannique rencontré au Gabon qui m’a fait venir. Pendant mon séjour là-bas, mon mari qui jouit également de la nationalité gabonaise aurait abusé de l’enfant que j’ai eu avant lui avec un Polonais. Lorsque mon fils aujourd’hui âgé de 8 ans me l’a dit, je me suis confié à un ami africain qui parle français et anglais. L’ami en question a appelé la police qui est arrivée à la maison, et a pris l’enfant pour le placer sous la protection des services sociaux. Et jusqu’aujourd’hui, je n’ai accès à l’enfant que par vidéo. Seul mon époux a le droit de visite sur cet enfant, qui n’est pas le sien et qui est Gabonais », a confié la jeune mère désemparée, dans un entretien sur la chaîne YouTube Kobolonews, réalisé par Messir-wilfried N’nah Ndong, membre de la diaspora gabonaise.
Privée de son passeport et de celui de son fils, malgré les avocats commis d’office par le gouvernement britannique, Florika Cinthya ne sait pas à quel saint se vouer. Les différentes démarches entreprises auprès des autorités consulaires gabonaises sont restées sans suite. « A trois reprises, j’ai rencontré le conseiller de l’ambassade du Gabon, il me dit qu’il suit le dossier qui est en cours. L’enfant demande à me rejoindre, il se plaint des sévices subis au sein des affaires sociales », a-t-elle souligné. Une situation traumatisante dans laquelle les autorités gabonaises sont plus que jamais interpellées pour aider cette compatriote en détresse, loin de son pays.
Il est temps pour le gouvernement conduit par Rose Christiane Ossouka Raponda, disant se battre pour le renforcement du dispositif juridique de répression des violences morales, psychologiques, économiques et patrimoniales à l’égard des femmes et des enfants, de se saisir de cette affaire pour que justice soit faite et que cette compatriote et son fils recouvre leur dignité et leur bien-être. Vive le Commonwealth.
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