Publié le 29.09.2022 à 17h18 par APA News
En 2021, le cancer a tué plus de personnes que la Covid-19 en Afrique et causé la mort de plus de 28.000 enfants en 2020, selon un nouveau rapportLes projections sont effarantes pour le cancer sur le continent noir. Cette maladie va y tuer un million de personnes par an d’ici à 2030, a alerté le président de la Commission d’oncologie Lancet pour l’Afrique subsaharienne, le professeur Wil Ngwa.
S’exprimant lors de la présentation publique du rapport intitulé « Lancet Oncology Commission : Cancer in Sub-Saharan Africa », mercredi à Abuja, le professeur Ngwa a déclaré que le continent devait s’attaquer au cancer avec la même urgence, comme il l’a fait pour la Covid-19.
Le document a révélé que le Nigéria a perdu environ 5,9 milliards de dollars en raison des décès dus au cancer et d’autres facteurs liés au cancer en 2019.
Partant de ces chiffres, le président de la Commission d’oncologie Lancet pour l’Afrique subsaharienne a soutenu que le cancer a un impact considérable sur les économies de la région, l’Algérie perdant 2,6 milliards de dollars, l’Angola 1,2 milliard de dollars, le Bénin 209,2 millions de dollars, le Botswana 500,6 millions de dollars et le Burkina Faso 270,6 millions de dollars.Le professeur Wil Ngwa a révélé que le cancer a tué plus de personnes que la Covid-19 en 2021 en Afrique et a causé la mort de plus de 28.000 enfants dans la région en 2020.
Il a également déclaré que le défi du cancer auquel l’Afrique subsaharienne est actuellement confrontée est énorme et risque de s’aggraver rapidement si des mesures adéquates ne sont pas prises, notamment une collaboration internationale.
Toutefois, il a indiqué que le cancer en Afrique se caractérisait par un stade de présentation tardif, un diagnostic tardif, un accès limité au traitement et des résultats médiocres par rapport aux autres régions géographiques.
Dans ses remarques, l’ancien ministre nigérian de la Santé, le professeur Isaac Adewole a déclaré que le gouvernement de son pays a pris diverses mesures pour réduire la charge de la maladie. Mais à son avis, le plus important est l’action politique et non seulement la volonté politique.