Le torchon brûle à Néo Sécurité 

Les activités professionnelles à Port-Gentil sont au ralenti depuis un moment. Et certaines entreprises ont mis la clé sous le paillasson. C’est le cas de Néo sécurité, une entreprise basée à Port-Gentil qui est dans une situation financière les plus décriées. En effet, à l’instar d’Oméga sécurité et G4S où les agents de sécurité sont récemment montés au créneau, ceux de Néo ont décidé d’emboîter le pas.

Le 17 Octobre 2022,  ils ont décidé de porter à l’opinion leurs revendications afin qu’ils rentrent en possession de leurs droits légaux. Ils réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires, les congés impayés et les gratifications. Ce n’est pas tout, mais également le versement des cotisations sociales datant depuis 2009. À ce chapelet de revendications s’ajoute le manque de bulletins de salaire. Ils sont payés en « bons de caisse ».

« Nous voulons nos droits légaux. Perenco a soldé son ardoise vis-à-vis de notre société et le DG est parti avec sa famille à Libreville avec notre argent. Toutes les démarches ont été faites jusqu’au tribunal. Mais rien ! Nos cotisations sociales n’ont jamais été reversées », a  fait savoir le déflaté Honoré Boundjanga.

En effet cela ferait près de 09 mois qu’ils sont en attente d’une situation favorable.  Pour lui, « nous n’avions aucune nouvelle, le DG refuse de nous payer ce que nous avions travaillé à la sueur de notre front ; on ne sait à quel saint se vouer en tant que pères de famille. Le courant, les loyers, la scolarité des enfants, on doit manger et payer la santé également. On fait comment ? Que les autorités nous viennent en aide ».

La mauvaise gestion de cette entreprise a conduit à l’arrêt des activités professionnelles de 250 employés. Conséquences ; les loyers sont également impayés, les enfants non scolarisés, la santé devient fragile, l’eau et l’électricité sont régulièrement coupés par les bailleurs de ces déflatés qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pire, en dépression d’aucuns auraient même fait des AVC d’autres sont morts.

« Dans notre cas, il  y’a ceux qui ont 13, 10 et ou 8 ans de service ;  le DG nous a proposé dans ses calculs à deux balles,  2 millions et quelques pour ceux qui ont débuté depuis 2009. Malheureusement ceux qui sont en dessous, moins de 10 ans c’est 800.000 FCFA ou même 500.000 FCFA. Ce sont eux-mêmes qui ont fait ce protocole d’accord sans même nous consulter », a expliqué un autre agent en colère.

Le malheur dans cette histoire c’est que la boîte de Ruud Gullit Mbinah ne payait pas régulièrement ses impôts. À ce jour, elle devrait également des sommes astronomiques à l’État. Une situation qui a emmené les agents de la Direction générale des Impôts de l’Ogooué-Maritime à mettre sous scellés cette structure avec interdiction d’exercer jusqu’à nouvel ordre, tout ceci en application des dispositions de l’article P-946 et suivants du code général des impôts, avant d’indiquer dans sa note « qu’à moins de procéder au paiement de cette dette, une saisie-vente sera réalisée pour le recouvrement des sommes dues à l’État ».

Vincent Ranozinault

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