Le Prophète Emmanuel Ndzoma et Hulda Mbenga, tous deux détenus dans les locaux de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) aussi connue par l’appellation CEDOC risquent jusqu’à 90 jours de détention préventive dans ce puissant service de renseignements, a indiqué leur avocat, Me Jean Paul Moumbembe.
Me Jean Paul Moumbembe, avocat au barreau du Gabon, a fait cette annonce à l’issue d’une visite rendu mardi après-midi à ses deux clients ainsi que d’autres collaborateurs du Prophète également interpellés dans le cadre de la même affaire.
Cette longue détention préventive est prévue par loi spéciale en vigueur dans les cadre des activités de la DGDI. Cette loi spéciale déroge au Code de Procédure Pénale, explique l’avocat.
La DGDI intervient dans cette procédure dans le cadre de ses compétences d’Officier de Police Judiciaire (OPJ) et de Service de renseignements.
Le Prophète Ndzoma est poursuivi pour avoir « inoculé » par une prophétie lors d’une croisade de prière diffusée en live sur les réseaux sociaux, une miraculeuse grossesse de 3 mois à dame Hulda Mbenga, une gabonaise supposée être stérile.
La miraculeuse prophétie a fait le tour des réseaux sociaux et suscité de très nombreux commentaires.
La DGDI s’est saisie de l’affaire. Elle a procédé à l’arrestation jeudi dernier du Prophète et de sa fidèle. Les deux sont gardés à vue pour nécessité d’enquête.
Selon l’avocat, le jeune Prophète garde une touffe de cheveux et n’a pas voulu la proposition de son conseil de mettre à sa disposition un coiffeur.
Emmanuel Ndzoma passe son temps à lire la bible. Il dit ne pas savoir pourquoi il est gardé à vue.
Le ministère de l’Intérieur a ordonné lundi la fermeture de son église dénommée Eglise Synagogue du Gabon (ESG) à titre conservatoire.
Ses fidèles soupçonnent un coup tordu montée par des jaloux saboteurs qui sont contre le succès fulgurant de ce jeune tribun qui mobilise des foules.
Antoine Relaxe
