Dans une conférence de presse ce week-end, les détenteurs de savoir traditionnel au Gabon qui refusent d’être appelés « Nganga » ont tiré sur la sonnette d’alarme. « Le Gabon n’est plus en harmonie avec ses esprits ». Il va à vau-l’eau et risque de sombrer, déplorent-ils.
Selon eux, toutes les personnes qu’ils initient ces derniers temps ramènent des messages alarmants pour le pays.
« Plusieurs témoignages des initiés, des gens qu’on a envoyé en initiation dans plusieurs temples ont emmené des nouvelles qu’il faut retourner à la source parce qu’on est plus en harmonie avec les entités du pays », a affirmé le prêtre bwitiste Nlerezene Ngou.
Les esprits seraient en désaccord avec le pays à cause des pratiques fétichistes importées de l’extérieur qui mettent à mal le vivre ensemble et le socle culturel gabonais.
« Le Gabon est dirigé par des entités de lumière, le Gabon c’est la terre promise », a-t-il rappelé aux personnalités qui, au lieu d’être fiers du trésor qu’ils ont font, au contraire, les voyages à l’étranger pour aller faire des fétiches ou qui font venir au Gabon des féticheurs logés dans des hôtels comme des princes ou dans des villas obscures.
« Tout peuple est placé sous une autorité, sous une autorité mystique et spirituel si donc l’autorité c’est à dite les esprits, les forces mystiques auxquels ont été soumis un peuple ne sont pas convoqués au premier plan, alors il y aura problème il y aura chevauchement au plan spirituel. On ne peut pas convoquer des énergies étrangères si l’on ne mobilise pas d’abord celles auxquels nous avons été soumis », a expliqué le prêtre gnostique Nicaise Biolon.
« Chaque pays, chaque peuple est à l’image de sa spiritualité. Si on n’est pas sur la bonne spiritualité le pays sera déséquilibré », a-t-il averti.
Pour espérer réconcilier le pays et ses esprits, les traditionnalistes du Gabon ont décidé de convoquer une concertation nationale du 1er au 3 décembre prochain. Tous les détenteurs de savoir traditionnel gabonais sont instamment invités d’y apporter leur génie pour sauver le pays disent-ils.
Antoine Relaxe