Jadis proche d’Ali Bongo, le leader de l’Union pour la démocratie et l’intégration (Udis) dit aujourd’hui être l’objet de «haine, d’attaques et de persécutions», au point de craindre pour l’avenir de ses entreprises, y compris pour sa vie.
Hervé Patrick Opiangah («HPO») aurait-il atteint son seuil de tolérance ? L’interview accordée au quotidien l’Union et publiée ce mercredi 5 octobre le laisse clairement entendre. En effet, si le président de l’Udis, parti allié du chef de l’État, réaffirme son engagement «sans faille» pour le Gabon, il rappelle qu’il reste néanmoins un être humain, et la situation qu’il vit depuis quelques années est devenue intenable. À bout, le député de Mounana et chef de plusieurs entreprises prévient qu’il pourrait être «amené à faire un choix qui va (lui) déchirer le cœur», y compris à «devoir fermer toutes (ses) entreprises».
Selon «HPO», le succès de ses entreprises, qui emploieraient plusieurs milliers de compatriotes, lui vaudrait d’être la cible «de jalousie et de plans funestes en vue de l’abattre». «Je me sens épié, surveillé, traqué», confie celui qui dit être actuellement à un «moment critique» de sa vie qui lui impose de se remettre en cause après une profonde introspection.
Le fait des «nageurs au dos nu»
«Je connais ma provenance et ma condition. Je suis d’origine très modeste et Dieu en est témoin. Pourquoi suis-je l’objet de tant de haine, d’attaques et de persécutions ? Les dures réalités de la vie et les conditions modestes dans lesquelles je me trouvais m’ont amené à me battre et certaines circonstances m’ont offert, tant bien que mal, de me réaliser grâce au travail sans relâche. Cette abnégation m’a permis de me réaliser et de développer, à mon modeste niveau, des entreprises qui donnent aujourd’hui du travail à nos compatriotes jeunes et moins jeunes ; leur permettant à leur tour de prendre soin d’eux-mêmes et de leurs familles, soit environ dix mille personnes de manière directe et indirecte. Mais qu’ils sachent une chose, ces nageurs au dos nu : je les vois et les connais», prévient-il chez nos confrères.
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