Alain Poaty vient d’être retrouvé à Ndjoum, une ville située dans la partie méridionale du Cameroun, 12 ans après sa disparition dans la forêt de Minkebe au Gabon, dans le Woleu-Ntem. D’ethnie Punu et originaire de Ndendé, Aimé Poaty a affirmé être rester aussi au Cameroun parce qu’il ne savait plus comment rentrer chez lui.
Alain Poaty (gauche) en compagnie de Charles Olouna. © Capture d’écran / Gabonreview
Postée et relayé sur les réseaux sociaux depuis le 12 août, une vidéo est devenue virale. Celle-ci met en vedette deux individus, tous deux Gabonais, dont l’un, Charles Olouna, a retrouvé l’autre à Ndjoum, une ville située dans la partie méridionale du Cameroun, porté disparu il y a 12 ans dans la forêt de Minkebe au Gabon, dans le Woleu-Ntem. Il s’agit d’Aimé Poaty, originaire de Ndendé, département de la Dola, dans la province de la Ngounié.
Ce dernier a été retrouvé grâce aux recherches de Yohan Rahimi Odounga, un jeune de 26 ans disparu le 25 mai dernier sur une exploitation d’or de la Société équatoriale des mines (SEM) du Gabon, entre Mitzic et Oyem, dans la province du Woleu-Ntem.
«La direction générale et la famille avons trouvé mieux, après les recherches entamées le 26 mai, de les continuer car nous croyons que le porté-disparu est encore en vie. Depuis avant-hier nous travaillons dans toute la zone, mais finalement, nous sommes tombés sur un jeune gabonais qui avait disparu au Gabon dans la même forêt, et qui s’est retrouvé ici depuis 2010. Il s’agit d’un ressortissant de Ndendé, un Punu, qui est ici depuis 2010 et qui ne sait plus comment rentrer chez lui», a expliqué Charles Olouna dans la vidéo.
Retour imminent auprès des siens
Disant appartenir à la famille Poaty, à Ndendé, qui ne savait plus comment rentrer chez lui, il a avoué vouloir le faire. A la question de savoir comment il a fait pour vivre tout ce temps au Cameroun, alors que ses parents le croyaient mort, l’intéressé répond : «Je me débrouille comme un homme». Les parents de Yohan Rahimi Odounga ont finalement décidé d’intégrer Aimé Poaty au groupe de recherche, pour plus tard le ramener au Gabon, auprès des siens.
Toutefois, l’on se demande pourquoi Aimé Poaty n’a pas cherché à rentrer chez lui après s’être retrouvé à Ndjoum. S’y plaisait-il ? Fuyait-il quelque chose au Gabon ? Ou réellement, ne savait-il plus comment rentrer ? Dans le dernier cas, cela semble tout de même curieux. En tous cas, le retour du disparu auprès des siens devrait permettre d’en savoir un peu plus sur sa (très) longue disparition.
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