L’État gabonais et la société anonyme de droit gabonais Orelo SA ont procédé le 9 septembre, en présence du directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), à la signature de la convention de concession pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et l’entretien-maintenance d’une usine de production d’eau potable d’une capacité de 14000 m³. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet d’adduction d’eau potable du Grand Libreville.
L’État gabonais, à travers le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques et le ministère de l’Économie et de la Relance, a confié le 9 septembre à la société Orelo SA détenu à 60% par le groupe industriel panafricain Eranove et 40% par Gabon Power Company, le droit de conception, financement, construction, exploitation et maintenance de la nouvelle station de traitement et d’adduction d’eau potable (AEP) à Ntoum, pour une durée de 25 ans.
«L’État et le groupement Acciona se sont engagés à mettre un terme au marché du 11 avril 2013, en vue de la réalisation des travaux de conceptions et de construction d’une usine de production d’eau potable à Ntoum. Ces travaux dans le cadre d’un financement de l’État gabonais ne sont malheureusement pas allés à leur terme, et ont connu une interruption faute de financement suffisant. Conséquence : les autorités gabonaises ont estimé qu’il fallait changer de mode de financement et modifier la structuration de ce projet pour le confier plutôt à des opérateurs privés dans le cadre d’un PPP, dont Orelo SA. Ce projet vient compléter le projet Piepal en cours. Il s’agit de compléter le système pour que l’eau potable soit disponible à Libreville», a expliqué le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Ce projet d’infrastructure stratégique pour le Gabon, d’un coût total de 119 milliards de francs CFA, favorisera une production d’eau potable d’une capacité de production de 140.000 m³ par jour, qui permettra de répondre au stress hydrique afin de satisfaire les besoins élémentaires d’environ 600.000 habitants ; d’améliorer la desserte en eau des communes de la province de l’Estuaire ; et la création d’environ 500 emplois directs et 200 indirects pour les localités traversées par le projet.
En effet, le projet tel que défini dans le contrat de concession comprend une usine d’adduction d’eau potable avec prise d’eau sur les rivières Assango et Agoula ; des installations de 52km de canalisation d’eau brute, de diamètres de 1600 mm et 1400 mm et 1,5 km de canalisation d’eaux traitées, d’un diamètre de 1200 mm. «Ce projet structurant va consister à renforcer la capacité de production d’eau potable de Libreville avec une unité de traitement de 140000 m³ jour, livré au réseau exploité par la SEEG. Nous avons prévu dans le cadre du projet une possibilité d’extension de cette production-là, tenant compte de l’évolution de la demande en eau de Libreville, extension pouvant aller jusqu’à plus de 200000 m³ d’eau/jour. Le projet Orelo comporte une dimension d’inclusion sociale par l’emploi stable et durable», a assuré le directeur général d’Orelo SA, Lamine Diakhate.
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