Gabon : Noureddin Bongo aurait-il «tué» la GOM par erreur stratégique ?

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En décidant en fin 2017 de la construction sur fonds propres d’un dépôt d’hydrocarbures de plus de 80 milliards de FCFA au bénéfice de Gabon Oil Marketing (GOM), alors que l’entreprise était déjà en difficulté financière, le fils d’Ali Bongo aurait contribué à empirer la situation de cette filiale de Gabon Oil Company (GOC) jusqu’à sa dissolution en août 2020.

Noureddin Bongo Valentin, ancien coordinateur général des affaires présidentielles. © D.R.

 

Avant sa nomination intervenue le 5 décembre 2019 en tant que coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin aurait décidé au plus haut niveau pour le compte de Gabon Oil Marketing (Gom). Une décision qui aurait coûté cher à l’entreprise étatique, filiale de la Société nationale des hydrocarbures (SNH, ou Gabon Oil Company), dont la dissolution a été prononcée en août 2020.

Dans une lettre rendue publique samedi 30 juillet par Me Anges Kevin Nzigou, un de ses avocats, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga affirme en effet que «l’acte de décès de la Gom a été signé en fin 2017, avec la décision du lancement du projet de construction d’un dépôt d’hydrocarbures de plus de 80 milliards de FCFA confié à GSEZ, filiale d’Olam, à l’initiative de Noureddin Bongo».

Arrivé à la tête de la Gom en mai 2018, l’ancien administrateur directeur général de la Goc condamné le 20 juillet dernier à 12 ans de réclusion criminelle pour détournement de fonds publics, entre autres, dit avoir trouvé une «situation délicate», avec un besoin en fonds de roulement initial estimé à 100 millions de FCFA, en plus d’une dette fiscale et douanière de plus de 30 milliards de FCFA et une dette fournisseur de 80 milliards de FCFA. Aussi, estime-t-il que le choix de l’investissement décidé à l’époque par le fils d’Ali Bongo, alors même que la Gom était déjà en grande difficulté, était «une hérésie». D’autant plus que ce projet était financé sur fonds propres par l’entreprise. 

40 familles sur le carreau

Peu après l’annonce de la dissolution de cette filiale spécialisée dans la distribution des produits pétroliers, le gouvernement avait évoqué un plan social d’un coût de 2,5 milliards de FCFA au bénéfice de ses 40 employés. Près de deux ans après, Patrichi Tanasa prétend que ces derniers «n’ont perçu aucun droit suite à leur licenciement», mais plutôt «des menaces contre toute action en justice».

«Je me tiendrai à leurs côtés pour que justice soit faite, et ce d’autant plus qu’en quittant mes fonctions à la tête de la Goc/Gom/Sogara, les comptes étaient créditeurs de plus de 120 milliards de FCFA, dont plus de 50 milliards de FCFA sur les comptes de la Gom, comme l’attestent les relevés bancaires transmis à la DGR en début d’instruction», promet-il depuis sa cellule à  »Sans-Famille ».

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