L’ancien avocat d’Omar Bongo, Me Jean-Paul Moumbembé, assurera la défense du «prophète» Emmanuel Ndzoma, auteur du présumé miracle d’insémination de fœtus de trois mois à une dame cherchant à procréer. Il a été sollicité le 5 septembre par les fidèles de l’Église synagogue du Gabon (ESG), apprend-on sur Facebook. Avant cette étape, la congrégation exigeait dimanche dernier la libération «immédiate» de son leader en garde à vue depuis jeudi.
Les membres de l’Église synagogue du Gabon (ESG) d’Emmanuel Ndzoma étaient, le 5 septembre, au domicile de Me Jean-Paul Moumbembé pour solliciter son implication dans la défense des intérêts de leur pasteur. Après vaines demandes de libération de ce leader religieux, auteur du présumé miracle d’insémination d’un fœtus de trois mois dans le ventre d’une dame cherchant à concevoir, il a été mis en garde à vue pour «manipulation des masses» au moyen de procédés peu orthodoxes. L’avocat a «donc la lourde mission de faire libérer le Prophète Ndzoma et ses collaborateurs».
Le prétendu miracle du «prophète» Emmanuel Ndzoma a pris d’autres tournures depuis l’interpellation de ce dernier par la direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI). On s’achemine visiblement vers les tribunaux où le religieux aura besoin d’un avocat. Et c’est Me Jean-Paul Moumbembé qui a été désigné pour cette tâche. Il assurera la défense du «prophète» et de ses collaborateurs avec la mission de faire les faire libérer et de leur éviter la case prison.
Dans une décision du 1er septembre dernier, le ministère de l’Intérieur a fermé, à titre conservatoire, cette église qui «depuis quelque temps à des activités contraires à son objet en pratiquant, sur ses adeptes, des exercices de guérison sur des pathologies pour lesquelles elle ne justifie d’aucune formation». «Tous ces actes, pour l’essentiel constitutifs d’atteinte au respect de la vie privée familiale d’autrui, aux bonnes mœurs et plus globalement à l’ordre public, ne sont pas tolérables», faisait savoir le premier flic du pays.
Sur un autre front dimanche dernier, dans les locaux de leur église à Owendo, ces croyants de l’ESG avaient fait une déclaration pour réclamer la libération immédiate de leur chef. Ils avaient, dans ce contexte, vivement dénoncé la garde à vue prolongée de leur prophète, arrêté après avoir réalisé, le 27 août, une grossesse miracle qui défraie depuis lors la chronique. Aux dernières nouvelles, selon des sources sûres de la DGDI et du ministère de l’Intérieur, la grossesse est invisible et n’existe pas.
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