Au lendemain de la désignation de Paul-Marie Gondjout comme président de la nouvelle tendance baptisée «Union nationale initiale -Uni-», le Secrétariat exécutif exige des explications aux dissidents. L’administration de cette écurie de l’opposition s’est adressée, le 25 juillet, au «Collectif des élus de l’Union nationale» afin d’avoir des clarifications sur leur situation au sein du parti.
Prenant appui sur l’article 6 alinéa 3 des Statuts de l’Union Nationale (UN) disposant que «l’appartenance à l’Union nationale est exclusive de toute adhésion à une autre forme de formation politique au sens de l’article 6 de la Constitution de la République gabonaise» et que «tout manquement à la présente disposition entraîne la radiation automatique», le Secrétariat exécutif veut avoir une clarification sur la posture adoptée par Paul-Marie et ses camarades. Il l’a fait savoir le 25 juillet à travers une demande de clarification adressée au «Collectif des élus de l’Union nationale».
Le 22 juillet dernier, une nouvelle tendance a vu le jour au sein du parti de l’opposition Union nationale. Initiative de certains élus s’opposant à la gestion de Paulette Missambo et à ce qu’ils estiment être des errements qui mettraient en danger l’esprit et la cohésion de cette formation politique, ils ont demandé, le lendemain à Paul-Marie Gondjout de se porter à la tête de la nouvelle entité et de présenter dans les plus brefs délais la composition du bureau national. A noter que ce dernier avait conduit la liste concurrente qui a perdu lors de l’élection du président de l’UN.
Comme on pouvait s’y attendre, ces personnes sont appelées à s’expliquer afin de confirmer ou d’infirmer par écrit, au plus tard le 30 juillet prochain, qu’elles ont été associées à cette déclaration annonçant la création de l’Uni. Elles devront également indiquer ou non si elles sont «adhérentes» de ce parti et dont le Bureau national a été rendu public le 23 juillet, tout en confirmant si elles acceptent les fonctions qui leur ont été attribuées.
Maxime Minault Zima Ebayard, qui signe ce document, fait savoir que «sans réponse» rejetant leur appartenance à ce nouveau parti, il se trouvera dans l’obligation de «constater» leur radiation et par conséquent la perte de leur qualité de membre de l’Union nationale, ainsi que le prévoit l’article 8 de leurs statuts. «Naturellement, nous devront en tirer toutes les conséquences de droit, notamment la perte de vos mandats politiques éventuels», a-t-il précisé.
Selon plusieurs militants de l’UN, «en créant l’Uni, Paul-Marie Gondjout et son petit groupe se sont automatiquement exclus de leur ancien parti». «Si les intéressés ne répondent pas, le problème est résolu en interne par les propres statuts du parti, sans qu’on ne soit obligé de convoquer un Conseil de discipline ou une quelconque instance du parti», fait savoir un militant.
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