Selon une enquête de Mediapart publiée le 27 juin, le Gabon aurait bénéficié de l’aide d’une agence d’intelligence économique française basée à Paris, «Avisa Partners», pour s’offrir la casquette de leader africain des questions de transitions énergétiques lors de la Cop 21 à Paris, en France. Une reconnaissance qui serait construite sur de l’intox.
S’il est incontestablement avéré que le Gabon est un pays de forêt avec un territoire disposant de 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie et que sa forêt demeure l’une des mieux préservées au monde ; sa qualité de «leader de la question sur la transition énergétique», par ailleurs un «modèle en Afrique», est mise en doute.
Selon les révélations d’une enquête baptisée « Enquête sur Avisa Partners et sa clientèle de dirigeants africains », les autorités gabonaises auraient commandé un travail auprès d’Avisa Partners avec pour objet : offrir un meilleur positionnement au pays sur la question de la transition énergétique.
«S’agissant du Gabon, c’était des demandes très précises autour de la Cop 21 qui s’est tenue fin 2015 à Paris, en France, et l’une des volontés du client Gabon, l’une des missions pour Avisa dans les échanges qu’on a pu consulter, était vraiment de montrer que le Gabon est à la pointe sur la question de la transition énergétique. Que c’est l’un des pays–modèle en Afrique sur cette question-là.», a confié Antton Rouget, auteur de l’enquête interviewé par la chaîne de télévision TV5 Monde.
Avisa Partners a-t-elle manipulé des informations en faveur du pouvoir de Libreville ? Selon le journaliste de Mediapart, Antton Rouget, cette agence intervient à travers la création de faux profils dans les espaces participatifs, sur Internet, les réseaux sociaux permettant de diffuser des opinions sous couvert de citoyens indignés, d’expert en géopolitique, alors qu’il s’agit en réalité des petites mains de cette entreprise. «On a découvert que l’une des missions de cette société c’était de créer de faux contenus, c’est-à-dire avec des signatures qui ne correspondaient pas à des identités réelles, avec des articles parfois infondés,etc. et qui avaient pour vocation d’influer sur des évènements, notamment sur des pays étrangers ».
Pour les initiateurs d’ «Enquête sur Avisa Partners et sa clientèle de dirigeants africains», s’il est une chose de faire appel à cette agence pour gérer son image, la réputation d’un régime en place, il est hors de question de cautionner des pratiques visant à diffuser des intox dans la presse francophone.
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