Gabon : les autorités accusées de «prise d’otage politique»

 

S’étant vu refuser l’accès à la prison centrale de Libreville mardi où ils espéraient s’entretenir avec certains prisonniers sur leur état de santé, Marc Ona Essangui et Georges Mpaga accusent les autorités gabonaises, y compris judiciaires et militaires de garder en otage des détenus dits d’opinion à Sans-Famille. Les deux leaders de la société civile  menacent de les inscrire sur  la liste noire des personnes impliquées dans les violations des droits de l’Homme et la répression politique.

Ali Bongo Ondimba et Rose Christiane Ossouka, le 26 octobre 2020, à Libreville. © Facebook

 

Georges Mpaga et Marc Ona Essangui n’ont pas du tout digéré de se voir refuser l’accès aux détenus de la prison centrale de Libreville avec lesquels ils espéraient s’entretenir le 21 juin, particulièrement Brice Laccruche Alihanga, Bertrand Zibi Abeghe et Jean Remy Yama dont la vie serait en danger à Sans-Famille. Pour le président exécutif national du Réseau des organisations de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et le président international du mouvement citoyen Tournons la Page, le gouvernement gabonais est à la manœuvre dans ce refus non motivé opposé par l’administration pénitentiaire, en dépit du permis de communiquer délivré par le tribunal de Libreville en leur possession.

Les deux défenseurs des droits de l’homme accusent les autorités d’avoir fait de ces trois détenus des prisonniers politiques. «Le maintien en prison de ces personnes relève de la prise d’otage politique», estiment-ils dans un communiqué conjoint. Aussi, appellent-ils «à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques du régime, au premier rang desquels Brice Laccruche Alihanga, Jean Remy Yama et Bertrand Zibi».

Faute de quoi, ils menacent d’«inscrire les responsables politiques, judiciaires et militaires gabonais sur la liste noire des personnes impliquées dans les violations des droits de l’Homme et la répression politique». Marc Ona Essangui et Georges Mpaga estiment d’ailleurs que par les agissements de ses autorités, y compris judiciaires, le Gabon, malgré son siège au Conseil des droits de l’homme à l’ONU, s’est de lui-même «inscrit résolument aux nombres des Républiques bananières qui utilisent la terreur et l’arbitraire pour taire les voix discordantes».

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