Pour aplanir les divergences avant la fin du Synode et le renouvellement du mandat de l’Église évangélique du Gabon (EEG), son responsable de la communication, Eugène-Boris Elibiyo, a indiqué qu’il n’y aura aucune entrave lors de l’élection du nouveau président. «Nous voulons promouvoir les valeurs de fraternité. On n’est pas en guerre les uns contre les autres», a-t-il déclaré lors d’un point presse, le 19 juillet, à Baraka-Mission, siège de cette institution ecclésiastique.
L’Église évangélique du Gabon (EEG) connaitra son nouveau président dans quelques jours. L’événement se déroulera du 21 au 31 juillet prochain. Des suspicions alimentent la chronique à la veille de ce rassemblement, entachant d’avance son bon déroulement.
Selon son responsable de la communication, Eugène-Boris Elibiyo, celui qui sera élu devra avoir à l’esprit qu’il a été désigné pour servir Dieu et l’Église. Le thème retenu pour cette session est : «Faire tout au non de Jésus-Christ, et non pour les hommes». Il est inspiré du livre de Colossiens, dans son chapitre 3, les versets 17 à 23.
Ce Synode national de fin et de renouvellement de mandat, placé sous la présidence du Révérend Augustin Bouengoune, président du Conseil national, est vu par les organisateurs comme «une transition vers une église nouvelle» et s’inscrit dans «le contexte du redressement spirituel et organisationnel souhaité par tous». «Ce sera, pour l’Église évangélique du Gabon, le moment d’être à l’écoute de sa propre voix et en évaluer la consonance qu’exige l’harmonie avec les mutations socio-économiques et spirituelles qui jalonnent son chemin», a fait savoir Eugène-Boris Elibiyo.
Soulignant que depuis 1842, date de l’avènement de l’évangile de Christ en terre gabonaise, l’Église évangélique du Gabon vit au rythme des réformes et des changements importants, sans jamais renoncer à l’essentiel, il explique que cette édition 2022 s’inscrit dans cette logique. Il a indiqué que entre 1997-2022, soit 25 ans après le début de l’expérimentation d’un système de gouvernance à rotation, l’EEG va, à travers un regard rétrospectif, prendre la mesure des imperfections et des carences diagnostiquées, non sans valoriser ses acquis. «L’occasion que nous offre ce synode à venir, donne à notre institution confessionnelle l’opportunité d’opérer une rupture épistémologique d’avec son «vieil homme» et promouvoir des actions pour la gloire de Dieu et non pour plaire aux hommes», a-t-il soutenu.
Il estime que «la transition qui va s’opérer est le fruit d’une réflexion largement partagée». «Elle ne doit souffrir d’aucun préjugé ni permettre de faire table rase de l’expérience acquise», car «les avancées obtenues, comme les insuffisances et les faiblesses constatées vont clairement devoir enrichir le débat actuel pour permettre à tous et à chacun de s’arrimer au vent irréversible de la réforme qui s’impose à tous et à chacun. Une réforme institutionnelle oui, mais aussi celle de nos cœurs et de nos comportements pour un meilleur vivre-ensemble, avec nos différences, mais en demeurant enfants de Dieu».
En clair, le Synode se prononcera sur chacun des aspects inscrits à son ordre du jour, tout comme il devra présenter à l’EEG son nouveau président pour les quatre prochaines années. «Ce dernier, par consensus démocratique, sera issu de la famille chrétienne et du corps pastoral de la Région synodale du Woleu-Ntem, à qui revient le tour de présider aux destinées de l’EEG pour la période allant d’août 2022 à juillet 2026», a indiqué M. Elibiyo, insistant sur le fait que les organisateurs ont à cœur que «tout se passe bien, sans frottements ni déchirement de cœurs».
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