La maman d’Emmanuel Ndzoma, le «prophète» soupçonné d’escroquerie, d’association de malfaiteurs et de charlatanisme et placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, a demandé pardon et de la clémence aux autorités gabonaises pour le cas de son enfant. «Ayez pitié s’il a manqué de sagesse envers vous», a imploré Honorine Boumi, s’adressant le président de la République, la première Dame et la présidente de la Cour constitutionnelle.
La maman d’Emmanuel Ndzoma (foulard coloré) et les autres membres de la famille en sanglots. © Gabonreview/Capture d’écran
La famille biologique du leader de l’Église synagogue du Gabon (ESG), Emmanuel Ndzoma, incarcéré à la Maison d’arrêt de Libreville, s’est prononcée le 14 septembre face à la situation. Elle implore le pardon, la clémence et l’indulgence des autorités gabonaises, arguant de la jeunesse de leur fils, auteur de l’insémination d’une grossesse miraculeuse à une de ses fidèles lors d’un culte en directe sur les réseaux sociaux. La maman, Honorine Boumi, n’a pu s’empêcher d’éclater en sanglots, invitant «les mamans de la République» Sylvia Bongo Ondimba et Marie Madeleine Mborantsuo à agir.
Pour la première fois depuis l’éclatement de l’affaire Ndzoma, les proches du leader religieux ont pris la parole. En sanglots et devant les caméras, Honorine Boumi supplie : «ayez pitié s’il a manqué de sagesse envers vous. Pardonnez-le. C’est un enfant, il n’a que 26 ans». «Je demande au chef de l’État de pardonner à l’enfant, au gouvernement de pardonnez à l’enfant, au corps ecclésiastique de pardonner à l’enfant. S’il a manqué de sagesse, s’il a manqué de respect, pardonnez-le, s’il vous plait», a-t-il imploré.
Une des membres de la famille, sollicitant à son tour la première Dame Sylvia Bongo Ondimba et la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, admet que «l’enfant a déconné». «Il a manqué de sagesse», a-t-il déclaré, non sans exhorter ces deux femmes à pardonner l’acte du religieux. «Vous avez des enfants, je vous en prie», a-t-elle encore supplié.
La rencontre a été l’occasion pour la famille représentée par le grand-père et doyen, Maurice Ndjiba de battre en brèche les rumeurs sur la prétendue nationalité congolaise du pasteur. «Toutes les spéculations qui circulent sur les réseaux sociaux visant à faire croire qu’Emmanuel est étranger et Congolais sont archi-fausses !» a-t-il martelé. Emmanuel Ndzoma est de mère et de père gabonais. Ses grand-parents, eux aussi, sont de nationalité gabonaise, a insisté M. Ndjiba qui met en garde contre toute récupération et invite les fidèles et autres activistes à laisser la justice faire son travail.
L’homme d’église a récemment été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Libreville en attendant son jugement. Il est soupçonné d’escroquerie, d’association de malfaiteurs et de charlatanisme. Il risque 10 ans de réclusion maximum.
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