Lancée par le ministère de la Santé et des Affaires sociales, il y a trois semaines, la campagne de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) s’est poursuivie le weekend dernier sur les plages du Grand Libreville.
Pour le troisième week-end d’affilé après le lancement de la Campagne de communication consacrée à la contraception, les agents du ministère de la Santé et des Affaires sociales accompagnés de ceux des Organisations de la société civile étaient sur le terrain, les 23 et 25 juillet. Ils se sont rendus sur les plages du Lycée national Léon Mba, Acaé et de la Sablière dans les communes de Libreville et Akanda. Objectif : informer, sensibiliser et communiquer sur l’importance de la contraception.
S’appuyant sur une stratégie reposant essentiellement sur le face à face, les agents sensibilisateurs ont abordé le public, lui présentant la nécessité de la contraception. Celle-ci est en effet définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant «l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter». En d’autres termes, «la contraception correspond à l’ensemble des méthodes (naturelles ou non) visant à empêcher une grossesse non désirée».
Plusieurs femmes en âge de procréer se sentent obliger d’avorter, parfois clandestinement, pour avoir eu une grossesse non désirée ou trop rapprochée. C’est donc pour lutter contre cette situation que le ministère de la Santé déploie ce programme.
En deux jours de terrain, le département de la Santé fait savoir qu’un peu plus de 10.000 personnes ont été sensibilisées, tandis que plus de 7000 préservatifs masculins, ainsi que des dépliants informatifs ont été distribués dans les différentes plages.
«C’est gênant de parler de tout ça en public. Mais c’est nécessaire surtout parce que nos enfants de maintenant sont précoces en tout. Il faut donc les sensibiliser et nous ne pouvons que saluer l’initiative», a fait savoir un père de famille.
De nombreux jeunes gens ont apprécié cette démarche. «C’est vrai qu’on a les médias qui nous montrent des choses, mais ils ne peuvent pas nous enseigner comme il se doit. Les parents évitent d’aborder certains sujets avec leurs enfants. Voilà pourquoi c’est bien, cette sensibilisation, parce qu’elle nous enseigne des choses qu’on ignore», a déclaré une jeune dame.
La plupart des personnes abordées estiment que la communication et la sensibilisation doivent être intensifiées pour pourvoir toucher toutes les couches de la population. Il faut «aller aussi dans les marchés, les grands carrefours et les églises». Débutée le 9 juillet cette campagne se terminera le 11 septembre 2022 à la plage du Lycée national Léon Mba.
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