Ancien candidat à la présidentielle 2005, Jean Donga a annoncé sa candidature pour 2023. Cette déclaration a été faite, le 2 juillet à Libreville, lors du lancement du mouvement Reconstruisons le Gabon autrement (RGA).
Face à la presse le 2 juillet à Libreville, Jean Donga a annoncé sa candidature à la présidentielle 2023 et le lancement du mouvement Reconstruisons le Gabon autrement (RGA). Une structure devant l’accompagner dans sa «mission de reconstruction nationale».
«Devant les cris de détresse grandissants des populations dus à la précarité, devant la non-satisfaction de leurs besoins élémentaires et légitimes, devant la faiblesse de nos politiques publiques, et au risque d’une implosion nationale, il est temps et urgent d’apporter des corrections profondes dans notre système de gouvernance», a-t-il déclaré, se positionnant pour la présidentielle à venir.
Selon le président du RGA, «depuis des décennies, au-delà des fléaux mondiaux auxquels il est parfois difficile d’échapper, le Gabon traverse de manière récurrente une succession de crises». Elles «impactent malheureusement, selon lui, son système politique, économique, social, culturel et spirituel, l’empêchant ainsi de se construire et de se développer sereinement, bien qu’ayant les ressources humaines et les richesses naturelles nécessaires pour y parvenir».
Il affirme que «ces crises qui troublent notre vivre-ensemble, et freinent considérablement la construction d’une nation prospère, ont pour cause principale, la perte ou l’absence des valeurs morales et républicaines qui devraient garantir le bon fonctionnement de notre nation et la bonne entente de son peuple». La perte de ces valeurs et principes dans la gouvernance de la société entraine «la dégradation continuelle de notre nation, détruisant progressivement l’unité nationale, l’esprit patriotique et quelques acquis qui, jadis, faisaient la fierté du Gabon sur le plan national et international».
La détresse des Gabonais est grandissante
Cette crise sociale a fait place à des «contre-valeurs» telles que «le repli identitaire, la haine et la jalousie, le mensonge, la brutalité verbale et physique, l’enrichissement illicite et les détournements des deniers publics, la non-transparence dans la gestion des biens communs, la trahison, la course effrénée au pouvoir par des méthodes non conventionnelles, à l’exemple des meurtres, des crimes rituels et de sang, des conflits politiques, électoraux, la pédophilie, la promotion des valeurs contre nature».
Il dénonce également l’atonie du système sanitaire et éducatif, les taux de chômage et la précarité croissante mise en relief dans le Rapport McKinsey sur la pauvreté au Gabon, de même qu’il invoque le peu de kilomètres de routes bitumées dans le pays. «Le mauvais état quasi général de la plupart des routes limite la capacité du réseau à répondre aux besoins de développement», a déclaré le candidat.
Ces dysfonctionnements relevant de la mauvaise gouvernance et de la corruption font dire à Jean Donga que malgré les moyens financiers colossaux mis à la disposition de l’État, la détresse des Gabonais est grandissante. Celle-ci génère, selon lui, des tensions quasi permanentes dans les familles et milieux professionnels.
Au regard de ce sombre tableau, le président de Reconstruisons le Gabon autrement estime que son ambition est de faire en sorte que les Gabonais vivent dans «une nation sauvée de tous les maux qui minent son bon fonctionnement et son développement, heureuse par l’épanouissement de son peuple et la beauté de ses ouvrages, et modèle par la pratique des principes de bonne gouvernance et la qualité de son élite».
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