Libre depuis 48 heures après six années d’incarcération, l’ancien député de Bolossoville (Minvoul), Bertrand Zibi Abeghe, s’est rendu ce jeudi 15 septembre à la résidence du leader de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Jean Ping. Il a réitéré son soutien à l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 dont il a été l’un des plus fervents défenseurs. «Je crois en vous. Je n’ai jamais douté de vous», lui a-t-il adressé.
Bertrand Zibi et Jean Ping, le 15 septembre 2022, à Libreville. © Gabonreview/Capture d’écran
S’il annonçait à sa sortie de prison qu’il échangera dans les jours à venir avec Jean Ping, l’ancien député du Parti démocratique gabonais (PDG), à Bolossoville, a effectivement été reçu ce jeudi par l’ancien candidat de l’opposition à la présidentielle de 2016. Bertrand Zibi Abeghe s’y est rendu en vue de remercier l’opposant pour le soutien qu’il lui a apporté ces six dernières années.
L’ancien pensionnaire de Gros-Bouquet a réservé l’une de ses premières sorties au challenger d’Ali Bongo lors du scrutin présidentiel de 2016. Dans la cour de la résidence des Charbonnages, après un tête-à-tête avec le maître de céans, il a entonné un chant religieux dit «d’espérance», repris en chœur. L’ancien député démissionnaire du PDG a relaté son calvaire et celui des autres détenus de la prison centrale avant d’indiquer l’objet de ce déplacement. «C’est un fils qui vient dire merci à son père. Il n’y a pas de spéculations là-dessus. J’ai tout entendu. Je suis Bertrand Zibi. Quand je ne veux pas, je ne veux pas ! L’heure n’est pas encore au discours, mais à une introspection, d’abord individuelle et ensuite collective parce que l’ami de la nuit n’est parfois pas celui du jour», a-t-il déclaré, prenant dans ses bras et à plusieurs reprises Jean Ping.
Rassurant, l’ancien élu ajoute : «je crois en vous. Je n’ai jamais douté de vous». «On m’a dit des choses pour que quand je sors de prison, j’engage une bagarre stérile», a-t-il dénoncé, faisant noter qu’au-delà de tout, «il y a ce vert-jaune-bleu. Il y a le Gabon qui, en 2016, a élu son président qui est Jean Ping».
Citant quelques-uns de ses bienfaiteurs pendant sa détention, le natif de Bolossoville a évoqué les événements d’août 2016, notamment au moment de la proclamation des résultats du scrutin. Pour lui, pendant que les uns et les autres sablaient le champagne ce jour-là, «le vert était dans le fruit». «Les principaux trinqueurs de champagne nous avaient vendu. Avec le temps, ils nous ont montré leur véritable visage», a-t-il fait remarquer.
Devant quelques membres de la CNR, les amis et sympathisants, le porte-parole Vincent Moulengui Boukossou a simplement souhaité un bon retour auprès de sa famille, du peuple gabonais et auprès de la CNR. «Nous continuons la lutte. Depuis 6 ans que vous êtes en prison, nous n’avons pas lâché», a dit la voix de cette coalition.
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