Fervent défenseur et soutien de Jean Ping particulièrement pendant et après la présidentielle de 2016, Féfé Onanga, l’ex-Secrétaire général Mouvement populaire des radicaux (MPR), a décidé en août dernier de d’intégrer la Majorité présidentielle comme «force de proposition et d’action». Une démarche qui n’est pas du tout appréciée par ses anciens compagnons qui l’ont traité «d’escroc politique», le 25 juin, lors d’une déclaration lue par Peter Brady Akewa.
Les anciens militants et sympathisants lisant la déclaration, le 25 juin 2022. © Gabonreview/Capture d’écran
Les anciens militants et sympathisants du Mouvement populaire des radicaux (MPR) de Féfé Onanga ont manifesté, le 25 juin, leur mécontentement après l’intégration de leur formation politique dans la Majorité présidentielle, structure soutenant l’action du président Ali Bongo Ondimba. Dans une déclaration, ils estiment que leur écurie a été «vendue» au Parti démocratique gabonais (PDG), notamment sans leur consentement.
Soutien de Jean Ping et reconnu comme opposant radical, Féfé Onanga avait décidé de changer de camp. «Nous sommes fatigués de dénoncer, il faut passer à autre chose… Nous ne voulons plus faire carrière dans la dénonciation», indiquait l’ex-Secrétaire général du MPR, Delphin Mboumba Moussounda. Depuis le 8 février 2020, l’ancien leader du MPR a confirmé son retour au PDG où il a dit être allé pour prendre sa retraite politique.
Mais l’opération passe mal pour ses anciens militants. Pour eux, il a simplement «vendu» le MPR au PDG alors qu’ils «n’ont jamais accordé leur consentement ni leur approbation en ce qui concerne un rapprochement avec ce qu’ils appellent le «régime usurpateur, criminel et très incompétent».
«A Féfé Onanga qui traitent aujourd’hui ses anciens militants d’affamés, nous nous posons la question suivante : où sont passées les cotisations des militants et sympathisants du PMR que vous receviez durant toute la période de notre mobilisation à vos côtés ?», se sont-ils interrogés. Ils rappellent à leurs camarades que la «mobilisation et le rejet du régime» doivent rester de mise. Ce qui leur fait dire que «la trahison d’un individu ne saurait détruire la détermination et l’engagement de la quasi-totalité des Gabonais, écrasés dans une précarité innommable alors qu’ils sont les fils et filles d’un pays qui regorge de richesses captées et volées par une minorité au sein d’un régime usurpateur». Tout en restant fidèle à leurs idéaux ils réaffirment leur soutien «au président élu Jean Ping».
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