Le Gabon, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le 9 octobre la Journée mondiale de la poste. Si cette célébration s’est faite dans le pays au moment où La Poste connaît une crise depuis plusieurs années, dans son discours de circonstance le ministre de la Communication a estimé que l’idée est d’interroger l’heure de gloire de La Poste gabonaise afin de mieux appréhender les facteurs d’échec et prospecter les axes d’amélioration. Pour Pascal Houangni Ambouroue, l’économie postale a encore de beaux jours devant elle.
Pascal Houangni Ambouroue prononçant son discours de circonstance. © Capture d’écran/Gabonreview
Instituée par l’Union postale universelle en 1969, la journée mondiale de la poste a été célébrée cette année sous le thème «La poste pour la planète». Pour le Gabon qui a célébré cette journée à l’instar de la communauté internationale, cette thématique traduit l’impact de l’activité postale pour l’environnement et sa propension à se moderniser. «Vous avez opté avec cette thématique, de recycler votre métier en le rendant plus adapté aux défis de la préservation de l’environnement à travers la promotion de l’économie circulaire gage d’amélioration de notre qualité de vie», a dit le ministre de la Communication aux acteurs de l’économie postale.
Si dans son discours de circonstance, Pascal Houangni Ambouroue a rappelé que cette célébration se fait au Gabon en temps de crise de l’économie postale, il a estimé que l’idée est d’évaluer froidement le secteur. Notamment, interroger son heure de gloire afin de mieux appréhender les facteurs d’échec et prospecter les axes d’amélioration. «De l’avis de plusieurs experts, il ressort que la Poste gabonaise a crucialement manqué le rendez-vous de sa mutation et de son innovation», a-t-il déclaré. Toutefois, a-t-il nuancé, «cette industrie, fleuron aujourd’hui sinistrée, n’a pas connu son chant de cygne. Elle a encore de belles perspectives devant elle»
Vers une nouvelle naissance de la Poste gabonaise ?
Le ministre de la Communication invite les acteurs de la Poste au voyage pour entrevoir une nouvelle naissance de la Poste gabonaise, tant, a-t-il indiqué, l’enjeu est de «sauver la maison Poste Gabon». Structurellement, a-t-il déclaré, il faudra changer l’écosystème de métier en accélérant la dématérialisation des produits postaux. «Il vous sera présenté très prochainement le Plan de redéploiement stratégique de la communication et de la poste issu du Plan d’accélération de la transformation (PAT)», a-t-il annoncé. Selon Pascal Houangni Ambouroue il paraît indispensable d’arrimer la Poste aux standards internationaux de plus en plus tournés vers le modèle d’établissement financier.
Rappelant que cet état de fait a été mis en évidence dans le benchmark réalisé par les équipes de son ministère, Pascal Houangni Ambouroue a souligné qu’il faudra trouver les ressources nécessaires pour assainir l’environnement de travail des acteurs de la Poste selon le postulat défini par les pouvoirs publics. Ce corps de métier, a-t-il dit, est historiquement vecteur de beaucoup de progrès dans la société. Notamment, l’administration pour qui la Poste a été un symbole de proximité. «Célébrer la Journée mondiale de la Poste, c’est en réalité célébrer notre histoire contemporaine», a estimé le ministre de la Communication.
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