Afrijet souhaite une émergence de la concurrence dans le transport aérien au Gabon, où elle est quasiment l’unique compagnie sur les dessertes intérieures. La multiplication de challengers permettrait, selon elle, de faire baisser le coût de ces dessertes, et encore plus si le gouvernement diminue la part des taxes et redevances du transporteur.
En situation de quasi-monopole sur les dessertes intérieures au Gabon, Afrijet souhaite que cette réalité change. Un horizon qui permettrait notamment de faire baisser le coût des dessertes intérieures. «Que nous rêvons de concurrence pour pouvoir fixer les prix non pas en fonction de ce débat, mais de la réalité de nos coûts ! Nous sommes en effet comme tous les acteurs économiques confrontés à une inflation galopante chez nos fournisseurs : les pièces détachées aéronautiques ont augmenté de 7 à 10%, les coûts logistiques pour les acheminer ont explosé, la parité CFA / dollar US a généré une augmentation de 20% de nos loyers avion et le prix du kérosène a doublé entre Janvier et Juillet 2022», a expliqué le directeur général d’Afrijet dans le quotidien L’Union, le 15 octobre.
«Si toutes ces augmentations étaient reflétées dans nos prix (la part transporteur), croyez bien qu’ils seraient nettement plus hauts. S’il y avait des concurrents, on ne nous ferait peut-être plus ce mauvais procès d’intention… Plus sérieusement, la concurrence ne nous inquiète pas, nous la vivons sur le réseau régional. Aujourd’hui, nous desservons Douala, Yaoundé, Malabo, Pointe-Noire, Brazzaville, Cotonou et bientôt Kinshasa et Sao Tomé de nouveau. Toutes ces lignes ont ou auront un autre opérateur aérien. Nous sommes pourtant, en parts de marché, la compagnie préférée des passagers sur ce réseau», a ajouté Marc Gaffajoli.
Réduire le prix du billet sur les vols intérieurs
Afrijet pense par ailleurs que les coûts sur le réseau domestique pourraient être moindres si le gouvernement consentait à fournir des efforts. «Je suis prêt à prendre ici l’engagement de baisser la part transporteur si la part des redevances et taxes baissent, en particulier la TVA. Je veux croire que les Gabonais et les Gabonaises aiment prendre l’avion. La preuve en est le succès de notre offre à 49 900 FCFA», a affirmé le directeur général d’Afrijet.
«Qu’il me soit aussi permis ici de rappeler qu’Afrijet, compagnie 100% gabonaise, ne coûte pas un franc aux finances publiques du pays, les compagnies nationales qui opèrent en Afrique de l’Ouest et du Centre coûtent entre 30 et 90 milliards de francs CFA par an à leurs États respectifs. Les chiffres sont publics. Elles ont aussi toutes bénéficié d’un soutien financier spécifique durant la crise du Covid, ce ne fut pas notre cas. De notre côté, afin de stimuler le marché, nous allons bientôt lancer en partenariat avec un organisme de microfinance une offre de financement de billets d’avion», explique Marc Gaffajoli.
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