Éric Mbongo écope de 30 ans de prison  pour avoir violé la fille de sa concubine

L’accusé Éric Mbongo devant la barre de Cour criminelle Port-Gentil  le 20 juin 2022 © Gabonactu.com

Un homme âgé de 45 ans vient d’être déclaré coupable puis condamné par la Cour criminelle de Port-Gentil pour viol sur mineure de -18 ans par personne ayant autorité sur la victime. Il s’agit d’Éric Mbongo qui abusait sexuellement de Sylviana Nygwa Emane, la fille de sa concubine âgée de 12 ans au moment des faits. Il a écopé de 30 ans de prison. 

Sylviana Nygwa Emane, cette jeune élève inscrite courant 2020 au lycée islamique de Port-Gentil en classe de 6ème  a connu un tournant dans sa vie en raison du viol qu’elle a subi de la part de sieur Éric Mbongo, l’amant de sa mère.

Ayant une autre attitude au sein de cette structure éducative, les conseillers d’orientation pédagogique vont l’entretenir durant des heures afin de desceller les raisons d’un tel changement. Dans cette enquête, elle révéla que très souvent elle était victime d’abus sexuels de son tuteur, le concubin de sa mère (43 ans lors des faits). C’est ainsi que la direction provinciale des affaires sociales fut alertée.

À huis clos avec les agents pour une éventuelle enquête d’informations, Sylviana saisie au collet, précisa que les samedis soir en l’absence de sa mère qui travaillait de nuit, Éric Mbongo celui qu’elle appelait affectueusement « papa », s’introduisait  dans sa pièce à coucher. Endormit, il mettait  sa main à plusieurs reprises dans son slip, la déshabillait avant de lui introduire les doigts dans le sexe.

Choqués, les agents des affaires sociales saisirent le parquet qui à son tour instruit la police judiciaire de diligenter une enquête. Celle-ci conduit à l’arrestation d’Éric Mbongo. Entendu, le mis en cause a reconnu avoir pratiqué des attouchements sexuels sur la fille de sa partenaire à deux reprises tout en réfutant l’avoir pénétrée. Instruit par le magistrat, il réitéra ses déclarations en affirmant avoir introduit son index dans le vagin de Sylviana qu’une seule fois.

Cependant, le certificat médical versé au dossier établi le 5 février de la même année, révéla des liaisons immédiates. Ce qui indiquait qu’il y’a bel et bien une rupture partielle de la membrane supérieure de la largeur globale de l’hymen.

À la barre  lundi 20 juin 2022, le ministère public a souhaité la condamnation de l’accusé à 20 ans de réclusion criminelle et sans qu’il ne lui soit accordées des circonstances atténuantes. Me Chancel Guissiga pour la défense, a plaidé coupable et que soit reconnu à son client des circonstances atténuantes contre le sursis. En revanche, le code pénal dispose en son article 256 « constitue un viol, tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit, commis sur la personne d’autrui avec violence, contrainte, menace, surprise ou ruse. Que ce viol revêt des circonstances aggravantes lorsqu’il est selon l’article 261 suivant 3é mois et 7é mois, commis sur une personne mineure de – 18 ans et entre autre, par une personne ayant autorité sur la victime ››.

Dans ce cas d’espèce, vu qu’il est fait grief à l’accusé d’avoir introduit son doigt dans le sexe de Sylviana Nygwa Emane âgée de 12 ans au moment des faits, et en appui aux articles 11 et 12 du code de procédures pénales, la Cour criminelle a déclaré le susmentionné coupable du crime de viol sur mineure de -18 ans et par personne ayant autorité sur la victime. En outre, le condamne à 30 ans de prison dont 15 ans assortis du sursis.

Vincent Ronazinault

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