Le Gabon a été présenté le 26 juillet dernier en Grèce comme un exemple d’adhésion aux valeurs de droit et de justice, pour avoir accepté avec la Guinée équatoriale de saisir la Cour internationale de justice de La Haye dans le règlement du différend qui les oppose depuis plusieurs années sur la question de la propriété des îles Mbanié, Cocotiers et Conga.
Au terme d’une médiation conduite par les Nations unies, ayant duré plus de deux décennies, les gouvernements du Gabon et de la Guinée équatoriale ont conclu le 3 mars 2020 dans le bureau du secrétaire général de l’ONU, un accord pour porter leur différend frontalier devant la Cour internationale de justice (CIJ). Cette posture saluée par le ministre des Affaires Étrangères de la Grèce, a valu à son homologue Moussa Adamou, des lauriers et des félicitations. Une exemplarité que conseille Nikolas Dendias, à tous les pays plutôt que de chercher à imposer leur volonté aux autres via le recours à la force.
« La nécessité pour le droit international et le droit de la mer d’être le seul moyen de résoudre les différends entre les États et non la démonstration de force doit primer dans des cas de résolutions de conflits. Et nous souhaitons sincèrement que tous les pays suivent votre exemple d’adhésion à ces valeurs fondamentales plutôt que de chercher à imposer leur volonté aux autres dans le seul but de faire preuve de force. En fait, cette démonstration de force ne s’accompagne pas souvent d’un réel pouvoir », a confié le ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias.
Pour le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michael Moussa Adamo, le Gabon croit au règlement pacifique des conflits. « Nous sommes pour le respect des frontières légales, pour le règlement pacifique de toutes sortes de différends entre les États, pour le plein respect des frontières », a-t-il souligné.
Le différend frontalier qui oppose la Guinée équatoriale et le Gabon dure depuis 1972. Les deux pays se disputent notamment la souveraineté de 3 îles (Mbanié, Cocotiers et Conga) réputées riches en hydrocarbure. L’extension par les deux États de leurs eaux territoriales, au-delà des 12 milles nautiques, entraîne des chevauchements réciproques de leur territoire maritime, ce qui a créé le litige maritime qui prévaut depuis. Ils sont depuis fin mars 2021 devant la CIJ qui devra trancher ce différend.
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