La guerre larvée que se livrent les médias gabonais notamment Gabonreview et Gabon Media Time opposés à l’hebdomadaire Bazooka a enregistré un épisode de plus ce 1er septembre. La Haute autorité de la communication (HAC) a mis en demeure ce média proche du palais, l’invitant à se conformer et à respecter les dispositions 44 et 87 du Code de la communication.
Accusés par l’hebdomadaire Bazooka d’avoir «profité de l’argent issu des détournements des fonds publics de la clique à BLA (Brice Laccruche Alihanga – ndlr)», Gabon Media Time et GabonReview ont porté plainte le 11 août dernier au tribunal et à la Haute autorité de la communication (HAC). À la suite de sa séance plénière extraordinaire du 18 août, le régulateur des médias gabonais a rendu son verdict, le 25 de ce même mois. Il sanctionne l’hebdomadaire satirique, lui infligeant une mise en demeure.
Dans ses remarques, la Hac fait savoir que Gabon Media Time et GabonReview n’ont jamais nommément été cités au tribunal par Ike Ngouoni. Au regard de ce constat, l’institution note que «de manière non équivoque, une telle affirmation s’assimile à la calomnie, à la diffamation des faits, mais également au mensonge». Ce qui fait encore rappeler au régulateur qui se réfère au Code de la Communication notamment à l’article 44 que «tout journaliste est personnellement responsable de ses écrits et des informations qu’il utilise». «Il doit s’assurer que l’information qu’il diffuse est juste et exacte. Il lui est interdit l’insinuation malveillante, la calomnie, l’injure, ma déformation des faits, le mensonge».
Énumérant plusieurs articles de ce Code, la Haute autorité de la communication indique qu’après instruction, il apparait que le journal Bazooka a «manifestement contrevenu aux dispositions des articles 44 et 84» de loi. Dans ce contexte, ce canard écope de la sanction de mise en demeure afin de se «conformer aux dispositions combinées des articles 44 et 87» du Code relatives à la responsabilité du journaliste et au respect de la dignité d’autrui.
Le 30 juillet dernier, la «Requête aux fins de dénonciation d’acte d’atteinte à la notoriété ou à la réputation» a été introduite auprès du président de la Haute autorité de la communication (HAC). Dans le même temps, une «Plainte avec constitution de partie civile contre le journal Bazooka en présence de son rédacteur en chef Olivier Konaté Nkombé» a été portée auprès du Doyen des juges d’instruction près le tribunal judiciaire de Libreville.
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