La brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes du ministère du Commerce a scellé l’entrepôt de la maison d’édition NMI Education qui distribuait certains livres contrefaits de l’école primaire.
C’est une arnaque bien pensée ; mais à un détail près. Les bourreaux ont oublié qu’un crime n’est jamais parfait. Pour la circonstance, il s’agit d’une contrefaçon de manuels scolaires en l’occurrence, Mon cahier de graphisme de la Sil et Mon Cahier d’écriture du CP co-édités par Michel Lafon et KN.
La contrefaçon ici est la production et la commercialisation d’un livre presque identique à celui agréé il y a trois ans, par le Conseil d’agrément du livre, du manuel scolaire et du matériel didactique. La supercherie est au niveau de l’absence tant sur la première de couverture que sur les autres pages du logo d’un des éditeurs du livre qu’est KN. Ce qui laisse donc croire qu’il y a possibilité que même le contenu du livre ait été changé. Car, il s’agit là d’une violation de l’agrément délivré aux deux éditeurs par le Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques.
C’est fort de cela que l’un des éditeurs du livre, Kaba Ngondo édition (K.N) dont le promoteur est Ferdinand Nana Payong a saisi le ministère du Commerce après un constat d’huissier « j’ai l’honneur d’informer votre Excellence que le Kaba Ngondo édition (K.N) fondée et dirigée par votre humble serviteur, est victime de contrefaçon très grossière…Compte tenu de l’énorme préjudice que ces fraudes honteuses causant à mon entreprise et l’énorme danger encouru par le système éducatif camerounais, » a écrit l’éditeur au ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana.
Explication de Ferdinand Nana Payong
Les enquêtes ayant été menées, la brigade a repéré l’un des principaux fournisseurs de ce livre contrefait qui est la maison d’édition détenant près de la moitié des livres au programme au Cameroun, NMI Education. Et le 07 septembre dernier, la brigade a décidé de la mise sous scellé de l’un des entrepôts où sont stockés les livres contrefaits. Pour certains responsables de NMI, il s’agit d’une volonté de nuire à leur image car ils disent n’être pas producteur mais seulement des distributeurs du livre contrefait.
Curiosité
La question sur les bouts des lèvres dans l’opinion publique est de savoir qui se cache derrière cette aventure ? Une aventure qui a vu imprimer 750.000 livres de la Sil et 750.000 livres du CP. Puis ils les ont transportés jusqu’au Cameroun pour un investissement de près d’un milliard de francs CFA.
Ce qui est d’autant plus curieux comme l’explique Ferdinand Nana Payong est que le livre est presque authentique que l’original et regorge des détails précis dont seul son partenaire, Michel Lafon et lui détiennent l’information.
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