Le Cap-Esterias, dans le 1er arrondissement de la commune d’Akanda, au nord de Libreville, a été saisi d’effroi le week-end écoulé. Et pour cause. Des ossements humains ont été retrouvés dans un coffret. À ce qu’il semble, il s’agirait de ceux d’un enfant en bas âge et d’une personne adulte (une femme). Les agents de la société « Clean Africa » sont tombés dessus à la faveur de leur collecte hebdomadaire des ordures ménagères.
C’est une scène surréaliste que les agents de l’entreprise « Clean Africa » et les populations du Cap-Estérias ont vécue, vendredi 6 mai dernier, aux environs de 18 heures. À savoir la découverte d’une caisse renfermant des ossements humains. La scène a lieu devant la benne à ordures située au carrefour de l’École nationale des eaux et forêts (ENEF), dans le 1er arrondissement de la commune d’Akanda, au nord de Libreville. Intrigués par la présence de cette caisse, les agents de la société de ramassage des ordures ont décidé de l’ouvrir, en espérant y trouver beaucoup d’argent. Ils ont, au contraire, été abasourdis à la vue des ossements humains. Plus exactement un crâne de petite taille, une colonne vertébrale appartenant manifestement à un nouveau-né ou encore un enfant en bas âge, en plus de l’os de tibia d’un adulte. Les plus petits ossements étaient minutieusement classés dans deux pots.
Sur le premier, on pouvait manifestement lire la mention »enfant », et sur le second celle de »femme ». La même caisse renfermait également une lettre contenant des informations écrites au stylo, mais qui sont devenues illisibles, certainement à cause de l’humidité. Il faut dire qu’un vent de panique a aussitôt soufflé sur la petite localité du Cap-Estérias. Non sans laisser place aux spéculations de la part des habitants. Lesquels ont, dans un premier temps, cru qu’il s’agissait de trois têtes d’enfants fraîchement décapités. Toute chose qui a mis les pandores sur les dents, d’autant qu’il fallait immédiatement rassurer les populations qu’il ne s’agissait nullement de cela.
Face à cette découverte macabre, les éboueurs de Clean Africa ont saisi les éléments de la brigade de gendarmerie du Cap-Esterias en vue d’une procédure qui a été immédiatement engagée. Le début de l’enquête qui s’annonce complexe demandera l’intervention de la police scientifique dont les éléments sont outillés pour apporter des réponses aux nombreuses questions présentement sans réponses. Aussi des prélèvements et des analyses plus poussées permettront-ils d’en savoir davantage sur la véritable provenance de ces restes humains. Et d’apporter, par la même occasion, d’éventuelles réponses à une famille désespérée dont les membres auraient disparu.
Comment cette caisse a-t-elle fait pour atterrir près de cette benne à ordures ? À qui appartient-elle réellement ? Telles sont les autres questions auxquelles les Officiers de police judiciaire (OPJ) vont devoir apporter des réponses à la faveur de l’investigation.
G. B. M.
Akanda/Gabon