Publié le 06.09.2022 à 10h13 par Arnaud Nicolas Mawel
Tandis que dans la région du Nord-Ouest élèves et enseignants n’ont pas repris le chemin de l’école, la rentrée scolaire est effective dans les principales villes du Sud-Ouest. Les nouvelles venues des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest le 5 septembre 2022 ne rassurent pas sur le début effectif des classes. Le premier jour de l’année scolaire 2022-2023, les élèves et les enseignants pour la grande majorité n’ont pas pu reprendre le chemin de l’école. De sources médiatiques, ni en campagne ni dans les centres urbains, la région du Nord-Ouest n’a pas connu l’effervescence de la rentrée scolaire.
Selon le correspondant de BBC Afrique dans cette région, « aucune école n’a ouvert les portes ce lundi ». Le concept de « ville morte » a bloqué le démarrage du train de la reprise des classes. Comme chaque lundi depuis après le début de la crise en 2016, les séparatistes ont imposé les « ghost town ». La rentrée étant un lundi, personne n’a eu le courage braver le mot d’ordre et d’ouvrir les établissements scolaires. Une thèse que Rfi a aussi développé au cours de ces éditions d’informations matinales consacrées à l’Afrique ce 6 septembre.
Dans la région du Sud-Ouest, le gouvernement dénombre 200 établissements du secondaire et 900 du primaire. Plusieurs élèves ont repris les classes dans les villes de Buea, Limbe et Tiko. Le gouverneur de la région Bernard Okalia Bilaï a fait le tour de quelques établissements scolaires. Il a constaté avec joie l’effectivité de la rentrée scolaire. Cependant, la tendance n’est pas la même en campagne. Dans les zones reculées des centres urbains, les élèves n’ont pas renoué avec les activités scolaires en raison de l’insécurité.
Dans les deux régions, les séparatistes menacent les parents qui veulent inscrire leurs enfants à l’école. Une manière en œuvre les menaces qu’ils ont proférées visant à empêcher l’ouverture des établissements scolaires et le déroulement de l’année 2022-2023. Face à ces mots d’ordre, le gouvernement a tenu une réunion spéciale de sécurité à la fin du mois d’août dernier à Yaoundé. Le ministre délégué à la présence chargé de la Défense Joseph Beti Assomo a prescrit la vigilance et le renforcement du dispositif sécuritaire dans les zones en crise.
Suite à cette réunion, le président de la République, chef suprême des armées, a autorisé le déploiement des forces spéciales dans la zone anglophone.