Le président camerounais Paul Biya, lors d’une rencontre avec son homologue français Emmanuel Macron, à Yaoundé, le 26 juillet 2022. © Stephane Lemouton/Bestimage via Sipa
Premier ministre : Joseph Dion Ngute. Ministre de la Justice : Ferdinand Ngoh Ngoh. Ministre de l’Administration territoriale : Ibrahim Talba Malla. Ministre des Relations extérieures : Samuel Mvondo Ayolo… En ce début de septembre, Yaoundé bruisse une nouvelle fois de rumeurs de remaniement. Une liste « est sur la table de Paul Biya », assurent certains observateurs. La question « n’est pas à l’ordre du jour », rétorquent d’autres. Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, serait « perdant », « en disgrâce ». Mais d’autres affirment qu’il en ressort « gagnant » et « renforcé ».
Dans tous les cas, il reviendra au chef de l’État de trancher. « Dans les prochains jours, nous dit-on. Ou les prochaines semaines. » En attendant, chacun retient son souffle. Une apnée politique que les puissants et les ambitieux ont appris à pratiquer tant bien que mal sous la présidence de Paul Biya, stratège aux quatre décennies de pouvoir. Exemple : dans la liste du « futur gouvernement » circulant actuellement sur les réseaux sociaux, Marie-Claire Nnana hériterait d’un portefeuille du Développement rural. Une étonnante promotion pour l’historique directrice de la publication du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, qui trône à la tête de la Société de presse et d’éditions du Cameroun depuis 2002.
À Lire Cameroun : de Chantal Biya aux Israéliens, le secret de la toute-puissance de Ferdinand Ngoh Ngoh