Publié le 23.09.2022 à 16h17 par Luc Perry Wandji
Le journaliste propose un débriefing du match amical du Cameroun face à l’Ouzbékistan où l’équipe a perdu 2-0. Le match se jouait en Corée du Sud ce 23 septembre 2022. Le 3-4-3 que j’ai vu à certains moments de ce match ne marche pas, et ne marchera pas avec notre équipe actuelle. Nous n’avons pas les qualités requises pour tirer avantage de ce système de jeu. Dans le foot moderne, on joue en 3-5-2 ou en 3-4-3, quand on est certain d’avoir des latéraux vifs et très athlétiques.
Lorsqu’en 2000 et 2002, nous gagnions avec une défense à trois, et un milieu à cinq, c’est parce qu’en plus d’avoir une charnière centrale complète et redoutable, nous avions des latéraux (Geremi Njitap et Pierre Wome) aptes à s’adapter à ce dispositif.
En plus de leurs qualités techniques individuelles, ils avaient une excellente qualité de centre et de frappe qui leur permettait de souvent jouer long, sans avoir à toujours jouer haut : ça fait toute la différence ! Dans le match de ce matin (Cameroun-Ouzbékistan), notre bloc équipe était systématiquement démobilisé sur la plupart des contres. Revoyez quelle fût la position de Nouhou Tolo, sur le deuxième but de l’Ouzbékistan.
Après un ballon renvoyé par sa défense, sur une contre-attaque de l’équipe adverse, Nouhou n’était toujours pas de retour, lorsque le joueur Ouzbèke s’est saisi du ballon, à l’entrée des 18 m ! C’est étrange ! Mais, où était-il ?! Pourquoi a-t-il tardé à se repositionner ?! Jouer avec des latéraux avancés, c’est toujours courir le risque d’être pris au dépourvu sur les contres. La preuve…
Pourquoi l’Ouzbékistan a donc gagné ?
En formant un bloc bas et compact; nous attendant dans leur défense, et misant sur leurs aptitudes techniques, et leur capacité à sortir rapidement les ballons, et notre incapacité à gérer les phases de transition, dans un dispositif tactique inadapté à nos qualités intrinsèques.
Luc Perry Wandji