Dans une déclaration en date du 16 août 2022, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) vomit sa colère contre les manœuvres du régime contre l’épanouissement de son parti dans la région de l’Ouest.
La déclaration dénonce le refus de l’autorisation de tenir une manifestation à la plce des fêtes de Bafoussam. Le maire de la ville Roger Tafam et le sous-préfet de Bafoussam 1er THUENDEM Gisèle, épse KAMDEM, ont à maintes reprises, dans un « jeu de ping-pong », refusé d’autoriser le Mrc à tenir une cérémonie publique. Ils ont renvoyés les demandeurs au siège du parti en invoquant l’argument de la présence du coronavirus. Toutes choses qui ont poussé Maurice Kamto à sortir de gongs. Voici un extrait de sa déclaration.
« C’est avec une extrême gravité que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale le traitement scandaleux dont il est, une fois de plus et une fois de trop, victime de la part du pouvoir-RDPC, appuyé sans vergogne par l’administration.
Manifestement le MRC donne au régime en place des insomnies depuis sa création, et encore plus depuis sa victoire historique volée lors du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 (…)
Le même Sous-préfet de Bafoussam 1er a accordé une « Autorisation Spéciale « , en moins de 24h, au groupe d’infiltrés qui, recalés à l’occasion des élections internes de notre parti à l’Ouest, se sont appuyés sur lui et le Maire RDPC de la ville pour organiser une réunion publique dans le but avoué et affiché de créer une scission au sein du MRC ? Malgré leur échec, leurs mandataires et autres sponsors n’en démordent pas.
Tout en étant clairement avisé du jeu illégal, antirépublicain et antidémocratique des différentes autorités administratives de la Région de l’Ouest, sous la dictée du pouvoir-RDPC dont ils sont tous membres de fait, le MRC, fidèle à son attachement à la légalité, aux valeurs républicaines et démocratiques, a saisi à nouveau le Maire de la ville d’une requête pour une autorisation d’utilisation de la Place des Fêtes. Mais le Sous-préfet RDPC et le Maire RDPC, répondront de façon laconique en renvoyant à leurs précédentes correspondances, assumant de la sorte leur refus d’appliquer au MRC la loi régissant les réunions publiques dans notre pays.
Ces personnalités, qui peinent à montrer qu’ils sont au service de l’État, de tous les Camerounais et de l’intérêt général, ces militants zélés du RDPC qui étaient assurément aux avant-postes du meeting que leur parti avait tenu en juillet 2019 pour annoncer indécemment que » La Région de l’Ouest a tourné le dos à KAMTO », ont mal à l’idée que le parti de ce KAMTO puisse montrer sa vitalité dans cette Région.
Plus généralement, l’enjeu de ces manœuvres surannées qui se traduisent par la maltraitance du MRC et de ses militants et sympathisants dans un pays où pourtant les officiels claironnent que l’on est en démocratie et que l’État de droit est une réalité, est la peur du régime de voir se révéler sur le terrain, à travers les dix régions du pays, la popularité exceptionnelle du » Petit Parti » et de son leader dont ont proclame à longueur de journée la mort politique.
Ainsi, le RDPC utilise-t-il grossièrement l’administration territoriale pour tenter d’échapper à son sort politique. Ce sort est pourtant inéluctablement scellé depuis la création du » Petit Parti » eu égard à la détermination de ses militants et sympathisants et du Peuple du Changement, pour mettre fin, dans la paix et par les urnes, à des décennies de dictature féroce.
Aux personnes si viles qui, par carriérisme, se cachent derrière leurs fonctions administratives pour essayer de museler le MRC, le Souffle de l’Espoir, nous voulons leur rappeler qu’ils répondront de leurs actes devant les Tribunaux et devant l’Histoire.
Le MRC prend à témoins le peuple camerounais et la communauté internationale face aux provocations permanentes du RDPC et du pouvoir qui l’impose aux Camerounais. Les faucons et autres artificiers du régime, partisans du chaos après leurs quarante ans de règne au bilan désastreux, y voient peut-être une planche de salut.
Toutes ces vexations administratives et les violences policières infligées au MRC depuis sa création dans toutes les régions et toutes les villes du pays, loin de décourager les militants et sympathisants du MRC les galvanisent plus que jamais et renforcent leur détermination dans la Résistance. En plus de dévoiler la panique du parti au pouvoir, elles indiquent clairement aux Camerounais que l’adversaire du pouvoir-RDPC c’est le MRC, et que l’alternance c’est le MRC.
Le MRC, rappelle que plus d’une centaine de ses militants sont encore en prison depuis deux ans, illégalement condamnés à des peines allant jusqu’à sept ans de prison ferme par des tribunaux militaires partisans, que son jeune militant, Rodrigue NDAGUEHO KOUFET, a été tué à la suite de négligences médicales coupables pendant sa détention arbitraire à la prison de New Bell à Douala.
Il réaffirme son attachement à la préservation de la paix et de la concorde nationale.
Le MRC, qui est un parti légalisé, invite le Gouvernement à prendre ses responsabilités en instruisant aux responsables locaux du RDPC et aux autorités administratives concernées de faire application de la loi sur l’organisation des réunions et des manifestations publiques, et simplement d’accompagner le MRC, comme ils le font avec le RDPC et ses nombreux partis amis, dans la réussite de la cérémonie d’installation de ses responsables de la Région de l’Ouest prévue pour le 20 août 2022.
Fait à Yaoundé le 16 août 2022
Le Président National
Maurice KAMTO »
Cet article Cameroun : Maurice Kamto dénonce le musellement du Mrc par le Rdpc et l’administration est apparu en premier sur Journal du Cameroun.