Publié le 02.09.2022 à 16h31 par JDC
Malachie Manaouda a précisé qu’aucune entreprise commercialisant les produits éclaircissants n’est en règle. C’était au cours d’un point de presse ce vendredi 2 septembre 2022. Selon le ministre de la Santé publique, sa campagne contre les produits éclaircissants jugés nocifs ne vise personne. Elle a pour objectif de protéger la population contre les risques liés à l’usage de ces produits. Le gendarme de la Santé au Cameroun persiste à dire que les structures concernées par la suspension de vente ne sont pas en règle jusqu’à présent.
« L’action publique, ne saurait être dirigée vers un individu, une structure ou quelques personnes que ce soit. L’action publique n’a pas de cible. Elle s’exerce et ses travers incombent tous ceux qui violent une réglementation ou une législation. Si on a bien assimilé cela, on peut comprendre qu’on n’a rien contre madame le député, au contraire, nous sommes bien entrain de dire ici que, le président de la République a été formel, il faut que la jeunesse soit audacieuse (…) Maintenant on ne peut pas accompagner l’action qui va dans la direction contraire à ce qui devrait être.
Parce que par ailleurs, nous sommes garants de la santé de la population au regard des instructions présidentielles que nous recevons. Et donc, nous ne pouvons pas, parce que c’est quand même une initiative qui va dans le sens de créer des emplois ou de créer une entreprise, que nous allons fermer les yeux sur la loi. Nous n’avons rien contre personne, mais nous avons simplement constaté dans nos hôpitaux, les conséquences de quelque chose qui est ces produits-là.
De plus en plus, nous avons des cas de cancer, des irritations cutanées, nous avons des cas dans nos hôpitaux, et nous nous sommes interrogés (…) Quand il y a quelque chose qui revient dans nos établissements sanitaires, nous recherchons la cause. Voilà la démarche qui a été la nôtre. Jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas reçu un seul dossier d’une quelconque structure visant à demander une autorisation de mise à la consommation humaine de tel ou tel autre produit.
Et donc, personne ne peut dire « ma situation a été régularisée » puisqu’il faut même déjà fournir un document. Il faut faire un dossier. Ce que nous avons fait c’est que nous avons mis à la disposition des uns et des autres, l’ensemble des pièces à fournir. Il ne s’agit pas pour entreprise d’aller donner quelques échantillons à un laboratoire et de dire « je suis blanc comme neige ça va ».
Pour nous ce qui compte c’est que nous allons faire comme analyses à leurs frais, mais pas ce qu’ils vont nous ramener. Donc nous attendons les dossiers sur le plan administratif et technique, nous attendons les échantillons de ces produits et nous allons porter ces produits à un laboratoire de notre choix et ils vont payer la facture pour l’analyse là-bas », a précisé le ministre Malachie Manaouda dont le propos a été repris par notre confrère Actu Cameroun.