Cameroun : Le Conac Organise Une Formation Axée Sur La Transparence Des Fonds Covid-19 – Journal Du Cameroun

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Publié le 12.07.2022 à 15h20 par Journal du Cameroun

Cet atelier de formation aura lieu du 14 au 15 juillet 2022 à Ebolowa, chef-lieu de la région du Sud. L’information est du président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) Dieudonné Massi Gams. Invité sur les matinées de la Crtv ce 12 juillet 2022, le président la Conac parle de la situation de lutte contre la corruption au lendemain de la sixième journée africaine de lutte contre la corruption. Dieudonné Massi Gams annonce que la Conac organise un atelier de formation du 14 au 15 juillet 2022.

Les travaux qui regrouperont  les présidents des cellules de lutte contre la corruption des ministères et organismes publics et parapublics porteront sur les bonnes pratiques de lutte anti-corruption. Les échanges seront axés sur la transparence des fonds Covid-19. Voici l’intégralité de l’entretien.

Quelles sont les nouvelles du front en matière de lutte contre la corruption au Cameroun ?

Il faut relever que c’est positif. C’est positif d’autant plus qu’il y a un engouement de la part des Camerounais pour la lutte contre la corruption et comme on le dit en Afrique, ce n’est plus un coup d’épée dans l’eau.

Ce n’est plus un coup d’épée dans l’eau mais c’est quand même une épée sur une hydre à mille têtes. Vous n’avez pas parfois l’impression de lutter contre le moulin à vent ?

Non, je crois qu’il faudrait même éviter d’être pessimiste. Ce n’est pas quelque chose qu’il faudrait  entretenir. Et nous pensons qu’il y a lieu au niveau de notre pays, que l’enseignement dû à la lutte contre la corruption devrait être accentuée dans toutes les structures et que nous arrivions à voir vraiment des citoyens qui développent l’intégrité et la résistance vis-à-vis de tout acte de corruption possible.

Et donc chaque personne  a un rôle à jouer pour prévenir ce crime afin de pourvoir la résilience et de l’intégrer au niveau de la société. Qu’est-ce qui vous revient en provenance du numéro WhatsApp que vous avez lancé il y a quelque temps ?      

 Vous faites bien de souligner cet aspect du problème. Les TIC ont permis quand  même qu’on trouve quelque chose d’important à travers l’utilisation du téléphone. Le numéro WhatsApp est très important pour nombre de dénonciations de  qualité. Il faut le relever, le nombre de dénonciations de qualité a augmenté et puis cela permet en sorte que la Conac ait des éléments qui lui permettent effectivement d’investiguer d’une manière concrète sur le terrain.

Le téléphone est devenu une bonne arme contre la corruption. Le numéro dont il s’agit  est le 656 26 26 82. Il faudrait bien que les Camerounais s’en approprient suffisamment et n’aient pas peur puisqu’ils ne font aucune dépense par rapport à cela. Et on est disponible parce qu’il y a des services qui reçoivent tous les appels et à n’importe quel moment et ceci est utile pour être exploité.

Parce que des situations d’urgence peuvent offrir un terreau fertile à la corruption et même au détournement de fonds publics. Il vous a plu d’organiser un atelier de formation c’est bien cela ?

Tout à fait. Ce séminaire aura lieu à Ebolowa du 14 au 15 juillet 2022 et ceci à la suite de commémoration de la sixième édition de la journée africaine de lutte contre la corruption. Au Cameroun nous l’avons célébrée hier le 11 juillet.

Pourquoi Ebolowa d’abord ? Est-ce parce qu’il y a plus de corruption  là-bas ?

Vous savez toutes les villes de notre pays sont appelées à recevoir la Conac compte tenu du texte organique, c’est la première chose. Et la seconde est que lorsqu’on organise généralement des réunions à Yaoundé, les participants sont résidents à Yaoundé. Dans les ministères il y  a des gens qui viennent le matin puis après ils disparaissent. Et là il n’y a pas de suivi, il n’y a pas d’engouement, il n’y a pas une présence effective jusqu’à la fin du séminaire. Je crois que pour éviter des situations comme celle-là, on peut sortir du cadre de son milieu habituel.

Deux jours pour une formation est-ce  suffisant  pour donner les outils capables de détecter et même d’atténuer la vulnérabilité  à la corruption et au détournement ?

Petit à petit comme on le dit en Afrique, l’oiseau fait son nid. On a commencé à deux jours, prochainement ça sera peut-être plus de deux jours ; Nous voulons que les membres de toutes ces cellules puissent prendre part à cela. Nous aimerions également que s’il y a même lieu, ça aura été souhaitable que les ministres soient-là. Parce qu’ils sont aussi des décideurs. Mais le moment viendra où on en parlera. Il faudrait également étendre davantage l’action pour que même les chefs traditionnels et d’autres personnalités puissent être engagés, que tout le monde  soit engagé effectivement pour la lutte contre la corruption.

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