Publié le 13.09.2022 à 16h42 par JDC
La fin de la construction de la ligne de transport d’électricité entre Nyabizan et Yaoundé, qui permettra l’évacuation de l’énergie produite par le barrage de Memve’ele (211 MW), est finalement annoncée pour ce mois d’octobre 2022. Barrage hydroélectrique de Memve’ele, c’est pour bientôt. Il s’agit de achèvement des travaux pour permettre son opérationnalisation effective comme le rapporte Cameroon Tribune. Cela va inclure une évacuation d’énergie permettra au barrage de Memve’ele, dont les travaux se sont achevés il y a 7 ans, d’injecter 150 MW dans le Réseau Interconnecté Sud (SIN) qui fournit l’énergie électrique à six régions sur les 10 que compte le Cameroun. Cependant, cette infrastructure énergétique ne pourra fonctionner à pleine capacité que fin octobre 2022, une fois les derniers ajustements effectués.
La production de cette centrale hydroélectrique atteindra difficilement les 211 MW de capacité installée. Cela est dû au faible débit du fleuve Ntem et aux variations hydrologiques. Investir au Cameroun renseigne qu’il y a eu une baisse drastique de la production de Memve’ele, qui est passée de 90 MW disponibles 24h/24 pendant toute la période de la Coupe d’Afrique des Nations (entre janvier et février 2022) à une puissance de seulement 30 MW le soir (entre 18h et 22h)et à 0 MW en dehors de ces heures, quelques jours plus tard. Pour résoudre le problème, la construction d’un barrage réservoir est déjà envisagée.
Néanmoins, si à cette date annoncée par EDC, le barrage de Memve’ele est entièrement mis sous tension, l’approvisionnement énergétique du pays sera amélioré. En prime, cela se traduira par des économies substantielles pour le secteur de l’électricité. En effet, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité, est souvent obligé d’utiliser des centrales thermiques gourmandes en carburant pour combler le déficit de production des barrages hydroélectriques du pays.
De plus, sous la pression à la fois du déficit énergétique et du coût du carburant pour faire fonctionner les centrales thermiques du pays, le gouvernement a dû mettre le barrage de Memve’ele sous tension partielle à partir du 14 avril 2019, pour une production maximale de 90 MW jusqu’à présent.