Publié le 20.07.2022 à 17h10 par Paul Reinhard Wandji
C’est une stratégie mise sur pied par plusieurs chauffeurs de motos et de taxis pour pallier le manque des produits pétroliers à la pompe. Il fallait être malin pour y penser. Et les chauffeurs de taxis et de motos au Cameroun l’ont été. Face au problème de pénurie d’essence dans les stations, les automobilistes et les motocyclistes ont décidé de se serrer les coudes.
Ces derniers le font par la création des groupes WhatsApp. A l’intérieur de ces foras, on échange des informations relatives à la disponibilité du carburant. On retrouve donc des messages du genre : « bonsoir les gars, ça carbure de quel côté ? »
Face à cette question, certaines réagissent : « Tout à l’heure, il y avait à Total Melen, faut douter de ce côté » un autre répond : « Je suis à Tradex Bastos et ça coule. C’est vrai qu’il y a quand même un monde fou ».
Par cette stratégie de groupes WhatsApp, les chauffeurs essaient de se partager les informations pour éviter les pannes sèches.
Plus loin, cette pénurie a influencé le trajet que couvrent certains taximen. Un parmi eux rencontré cet après-midi explique qu’il est désormais obligé de desservir des courtes distances car, il ne voudrait pas que la panne sèche le trouve dans un endroit où les stations sont à sec.
Cette situation a également eu un impact sur les tarifs. Ceci est dû, comme l’expliquent plusieurs chauffeurs, au fait qu’ils passent beaucoup de temps en attente devant les pompes perdant ainsi la clientèle. Pour rattraper le coup, ils ont décidé d’augmenter le tarif dans le but de trouver un équilibre.