Publié le 26.09.2022 à 12h10 par Journal du Cameroun
La mesure prise par le gouverneur de la région de l’Adamaoua Kildadi Taguieke Boukar vise à lutter contre le vol répété du bétail. En raison de la criminalité sur les cheptels de bovins en transhumance, les autorités réajustent les mesures de sécurité. Depuis le début du mois de septembre 2022, il est interdit de convoyer à pied des bovins entre 19h et 6h. Dans le même temps, le transport des carcasses de bœufs à moto, à tricycles ou sur des véhicules improvisés n’est plus admis. Désormais, ces mouvements doivent être encadrés. Restes autorisés, les transports de bétails en camions homologués et les transhumances encadrées.
Ces mesures, les autorités administratives, religieuses et traditionnelles les préparent depuis plusieurs mois. Elles viennent ainsi donner satisfaction aux éleveurs et tous les intervenants dans la chaîne. C’est du moins ce que confie le président de l’Union départementale des éleveurs du Mayo-Banyo à nos confrères de Rfi.
« On est obligé de créer des solidarités avec nos éleveurs qui sont au Nigeria. Dès qu’ils voient des animaux suspects, ils arrêtent, ils filment, ils nous envoient des images par WhatsApp. Et nous aussi, de ce côté de la frontière, nous faisons de même. Et on parvient quand-même à bloquer certains voleurs. Si le gouvernement intervient pour bloquer ces mouvements nocturnes, vraiment nous sommes contents », déclare Mohamadou Bachirou.
La mesure vient sans doute sécuriser non seulement les acteurs, leurs investissements, mais aussi l’économie du pays. Dans le contexte camerounais, une tête de bœuf peut coûter entre 300 000 et 500 000 FCFA.