Publié le 23.08.2022 à 16h21 par Emile Zola Ndé Tchoussi
D’après l’Institut national de la statistique, les prix des produits ont été plus élevés au cours des douze derniers mois à Bamenda, Maroua et Bafoussam. A en croire Cameroon tribune, l’Institut national de la statistique (INS) vient de publier l’évolution de l’inflation au Cameroun au cours du premier semestre 2022. Premier constat, elle est devenue grandissante au cours des derniers mois. A la fin juin 2022, l’inflation au Cameroun se situait à 3,8% contre 2,2% pour la même période en 2021. Ce en raison de l’envolée des prix des produits alimentaires de 8,0%.
Pour causes : l’insuffisance de la production nationale ; l’approvisionnement limité des grands centres de consommation du fait de la dégradation de certains axes du réseau routier ou ferroviaire ; les pratiques spéculatives de certains commerçants ; la transmission, certes partielle, des fortes hausses des coûts de productions (notamment des matières premières et intrants agricoles) sur les prix de vente aux consommateurs, ainsi que les difficultés d’approvisionnement, la faiblesse de stocks de sécurité et la pénurie de certains produits.
Les produits importés n’étaient pas en reste. Leur augmentation de l’ordre de 3,6 % se justifie par les effets néfastes du Covid-19 et la crise ukrainienne. D’après l’INS, si l’on reste dans cette dynamique de progression des prix, le taux d’inflation au Cameroun devrait être de 4%. En l’absence de la stabilisation des prix des produits pétroliers à la pompe, l’inflation serait déjà envolée. Cette stabilisation s’effectue à travers le soutien budgétaire de l’Etat qui se situe à environ 31,7 milliards de F en fin juin 2022 », peut-on lire dans la note de l’INS.
Les villes de Bamenda et de Maroua ont été les plus chères au cours des douze derniers mois, soit un taux d’inflation de 5%. Suivent dans l’ordre, Bafoussam, Ebolowa, Buea, Garoua, Yaoundé, Douala, Ngaoundéré, Bertoua. Allant également dans ce sens de l’analyse de l’évolution de l’inflation au cours de ces derniers mois dans la sous- région Cemac. Léo-spincer Keungne Kouotang, chef de service balance des paiements à la direction des études, de la recherche et des statistiques à la Beac, relève dans la lettre de recherche publiée par l’Institution que « la hausse des prix récemment observée au sein de la Cemac, devait être perçue comme un signal sur l’urgence de mettre en place des réformes structurelles à même d’augmenter les capacités de production des économies».