Les réalisations de plusieurs infrastructures hospitalières, portuaires, maritimes, routières et des barrages comptées parmi les succès du président Paul Biya.
Il est vrai qu’en comparant les infrastructures du Cameroun de 1982 à celles de 2022, les chiffres plaident globalement pour Paul Biya. Les camerounais ont assisté au fil des années à la sortie de terre de plusieurs nouvelles infrastructures bien que leur réalisation ait été timide. Dans le domaine de la santé, la toute dernière réalisation du chef de l’Etat est l’hôpital général de référence de Garoua. Inauguré en mai dernier, c’est le résultat de l’article 1 du décret n°2022/411 du 1er septembre 2022 signé par le président Paul Biya.
En effet, Garoua, le chef-lieu de la région du Nord abrite désormais le troisième hôpital général du Cameroun, après ceux de Yaoundé et Douala fondés respectivement en 1987 et 1992. Cette nouvelle structure hospitalière entend combler le désert médical dans le septentrion. A ce jour, le pays de Paul Biya compte 19 hôpitaux publics de référence représentés dans les dix régions. Notons tout de même que les plateaux techniques de ces établissements hospitaliers laissent à désirer.
L’énergie : la grande incompréhension
Le Cameroun s’est engagé dans le développement du secteur de l’énergie, en vue d’améliorer l’accès à l’électricité dans les zones rurales et les grandes villes du pays. C’est de cet engagement qu’est né le projet de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar. Ce barrage, d’une capacité de 6 milliards de m3 d’eau, devait permettre de régulariser le débit de la Sanaga, à moyen terme, d’augmenter la capacité de production des centrales existantes comme Edéa et Song Loulou. A Lom Pangar, il faut ajouter Memve’ele, un projet qui a coûté 450 milliards de FCFA selon la Banque africaine de développement.
Autres projets, les barrages de Mekin, Nachtigal, Song Ndockayo, et Birniawarack, la centrale à gaz de Kribi, la centrale thermique de Yassa, le Yard pétrolier de Limbé. Autant d’infrastructures qui ont englouti des sommes colossales au Cameroun, mais la population reste toujours insatisfaite en énergie.
Le transport, un bilan mitigé…
Dans le détail, les Camerounais ne créditent pas à Paul Biya un bilan positif malgré la réalisation de certaines infrastructures routières et maritimes. Pendant quarante années à la tête de la magistrature suprême, le chef de l’Etat compte à son actif plusieurs réalisations dans le domaine du transport même s’il y en a qui sont inachevées.
L’autoroute Kribi-Lolablé, longue de 38,5 km, cette route financée à 85% par Eximbank China et 15% par le Cameroun, a été mise en service le 29 juillet 2022. L’autoroute Yaoundé-Douala reliant la capitale Yaoundé à Douala en passant par Edéa longue de 196 km1. Seul le premier tronçon de 60 km reliant Yaoundé à Bibodi, a été ouvert à la circulation le 31 décembre 2021, le projet reste inachevé, l’aménagement du deuxième pont sur le Wouri, dont la pose de la première pierre a été faite le 14 novembre 2013 et c’est seulement en octobre 2017 que cette autoroute a été mise en circulation.
Un autre projet qui entre dans le palmarès du président Paul Biya, les ports en eau profonde de Kribi et de Limbe, la construction des structures ferroviaires. Pour ce qui est du transport aérien, le bilan n’est pas reluisant. La compagnie nationale de transport aérien (Camair-co) a connu plusieurs déboires. Au final, on peut créditer à Paul Biya de bonnes réformes, mais aussi lui reprocher la lenteur de leur réalisation.
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