Publié le 05.09.2022 à 11h38 par Arnaud Nicolas Mawel
Le chef de l’Etat Paul Biya a donné son accord pour l’entrée en mission des forces spéciales dans la lutte contre les attaques des séparatistes. Octobre 2016, septembre 2022, voilà bientôt six ans que dure. Le combat entre l’armée régulière et les rebelles sécessionnistes prend une nouvelle tournure. Elle débute avec le déploiement des forces spéciales. Le président de la République, chef suprême des armées vient de marquer son accord pour cette entrée en matière. Paul Biya l’a signifié au ministre délégué à la présidence chargé de la Défense par l’entremise du ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République.
« J’ai l’honneur de vous faire connaître, pour diligences nécessaires, que monsieur le président de la République a marqué son très haut accord pour le déploiement d’un détachement des forces spéciales dans les théâtres d’opérations des deuxièmes et cinquièmes militaires interarmées (RMIA 2 et RMIA 5) », peut-on lire dans une copie de la correspondance adressée par Ferdinand Ngoh Ngoh à Joseph Beti Assomo.
Cette décision tombe en période de rentrée scolaire. Les séparatistes menacent de nouveau d’empêcher le début des classes et l’ouverture des établissements tout au long de l’année scolaire 2022-2023. En octobre 2021 et en octobre 2020, ils ont attaqué des établissements scolaires tuant plus d’une dizaine d’élèves et enseignants en pleines salles de cours.
Ces exactions s’ajoutent à la destruction des établissements scolaires, des hôpitaux de Kumba et de Mamfe. Dans la mesure où la crise a déjà fait des milliers de mort et de déplacés et où les séparatistes changent de stratégies en cherchant à étendre leur zone d’opération, les forces spéciales en constituent une autre répondre dont les résultats sont attendus.