Faisant écho aux dénonciations de plusieurs partis de l’opposition en rapport avec l’illégalité, l’illégitimité et la caducité du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) dont le mandat est expiré depuis plus de deux ans, le bureau exécutif de la plateforme politique «Réagir» avait saisi, le 26 septembre dernier, la Cour constitutionnelle. Elle a rendu sa décision, recevant la requête sur la forme, la rejetant sur le fond et fixant à novembre prochain le renouvellement de la structure concernée.
La Cour constitutionnelle a rendu sa décision concernant la saisine introduite par la plateforme Réagir (Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction). Si elle l’a validée sur la forme, il n’en a pas été de même pour le fond. L’institution présidée par Marie Madeleine Mborantsuo a rejeté l’interpellation visant la suspension des actes actuellement posés par le bureau du CGE et son renouvellement avant la tenue des législatives partielles de ce mois d’octobre 2022.
L’information est rendue publique par le vice-président de Réagir, Etienne Francky Meba Ondo, qui laisse entendre que «la haute juridiction, contrairement à sa précédente décision n° 0025/CC du 25 juin 2020, a désormais exigé que le renouvellement du bureau du CGE intervienne dans le mois suivant la proclamation des élections législatives partielles des 15 et 29 octobre 2022».
Commentant cette décision, cette plateforme politique s’en réjouit. Elle laisse entendre que la recevabilité de sa requête et la fixation d’une date butoir et sans équivoque pour le renouvellement du bureau du CGE constituent une avancée de la marche vers le respect de l’État de droit tel qu’exigé par leur Bureau exécutif, mais aussi par la Plateforme partenaire Gabon d’Abord et la Coalition des partis politiques de la PG 41.
Dans ce sillage, Réagir note que sa requête a conduit à l’audition des ministres de l’Intérieur et des Relations avec les institutions en vue de la mise à disposition des cartes d’identité nationale et de la révision de la liste électorale en prévision des scrutins de l’année 2023. Elle invite par ailleurs les institutions à respecter, pour l’avenir, les délais de renouvellement de leurs bureaux, conformément aux prescriptions de la loi.
À la suite de la requête de Réagir, la Cour constitutionnelle avait entendu, le 6 octobre dernier, les ministres d’État Lambert-Noël Matha et Denise Mekam’ne sur les questions liées à l’organisation des élections prévues l’année prochaine, notamment sur celles relatives à caducité du bureau du CGE, la délivrance de la Carte nationale d’identité et l’actualisation du fichier électoral. D’où ces résolutions.
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